Les Hauts-de-France se projettent aux avant-postes du biogaz
La re?gion dispose des meilleurs atouts pour carburer au biome?thane : une filie?re agricole et agroalimentaire puissante et donc un volume d'intrants a? l'avenant ; et 24 000 kms de re?seaux de gaz - soit 12% du re?seau national pour distribuer cette e?nergie verte produite localement a? partir de la fermentation de coproduits de ces filie?res. « Cest tre?s facile de mettre a? profit ce re?seau pour y injecter du biome?thane par diffe?rents moyens », affirme Didier Copin, directeur Troisie?me re?volution industrielle a? la CCI Hauts-de-France. C'est le credo du CORBI. Cet organisme informel coanime? par la CCI Hauts-de- France et GRDF re?unit tous les deux mois les partenaires e?conomiques et institutionnels, dont le Conseil régional, lADEME, la Chambre dAgriculture Re?gionale ou encore le Po?le Energie 2020, tous implique?s dans le de?veloppement du bio- me?thane en re?gion.
Sa mission ? Animer la filie?re, accompagner les porteurs de projets et encourager linstallation de nouvelles unite?s." Les Hauts-de-France comptent de?ja? 6 unite?s qui injectent leur production directement dans le re?seau GRDF. Deux autres de?marreront de?s ce printemps dans lOise, a? Saint-Maximin et Senlis. Les membres du CORBI espe?rent en de?ployer 34 supple?mentaires sur le territoire dici 2020 conforme?ment a? lobjectif fixe? par le manifeste du comite?. A la manie?re dun think-tank, ce dernier planche sur la fac?on de faire face aux difficulte?s rencontre?es par les porteurs de projet ou les collectivite?s pour re?ussir une installation. « Nous sommes un club qui lance des ide?es et des plans dactions », re?sume Bruno Waterlot, chef de projet biome?thane en Hauts-de- France et Normandie pour GRDF. Plu- sieurs groupes de travail sattellent a? diffe?rentes the?matiques comme la se?curisation du volume dintrants, la re?glementation ou bien encore la valorisation du digestat, un re?sidu re?cupe?re? en fin de process et re?utilisable en agriculture.« Nous travaillons aussi sur lappropriation des projets et lacceptabilite? par les populations. Beaucoup de sujets sont a? aborder pour de?mystifier la me?thanisation », pointe Nathalie Barbry, conseille?re entreprise a? la CCI Hauts-de-France.
Le Corbi tient a? sassurer que les futurs investissements profiteront aux PME locales. En particulier la filie?re industrielle qui produit les cuves de me?thanisation ou les syste?mes de?puration du biogaz a? linstar de lentreprise Chaumeca, spe?cialiste du traitement des gaz base? a? Haubourdin. Cest le ro?le du programme Me?thania. Ce cluster rassemble 11 entreprises pour concentrer leurs forces sur les appels doffres et les pre?munir contre la concurrence de pays plus avance?s comme lAllemagne. Car lenjeu ne concerne pas que les usages quotidiens comme le chauffage et leau chaude. Dans une re?gion de plus en plus tourne?e vers la logistique, la filie?re biome?thane doit aussi accompagner lessor dune mobilite? plus durable gra?ce a? la promotion du gaz naturel ve?hicule (GNV) et plus particulie?rement sa version 100% renouvelable appele? bio-GNV encore le le développement du gaz naturel comprimé GNC. Six ou sept nouvelles stations devraient ainsi ouvrir courant 2017...
Etienne Vergne
Ces articles peuvent également vous intéresser :
Quand l'Etat reconnaîtra-t-il la valeur d'usage ?
Par Sonia Dubès, présidente régionale de la Fédération nationale des distributeurs, loueurs et réparateurs de matériels de BTP et manutention, dirigeante de Normandie Manutention et de Régis BTP.
Emmanuel Debuyck Le fils de pub part à la conquête des States
L'ancien patron de Sioux repart dans l'univers de la pub avec sa start-up Adwanted, qui veut automatiser le marche? des espaces publicitaires. Son objectif : l'entre?e en bourse outre-Atlantique sous quatre ans.
Mohammed Benlahsen "Le savoir est une ressource infinie face a? l'urgence des financements"
Le nouveau de pre?sident de lUniversite? de Picardie Jules Verne (UPJV) affirme son volontarisme de?complexe? en direction de lentreprise. Et se fait le chantre dun mode?le amie?nois pluridisciplinaire. Rencontre.
Enquête: La nouvelle mine à neurones des Hauts-de-France
Les Hauts-de-France abritent 220 000 e?tudiants. Un potentiel longtemps inexploite? par le tissu e?conomique re?gional. Le climat a change?. Les initiatives mene?es au sein des e?coles ont acce?le?re? les synergies entre campus et acteurs e?conomiques. Eco 121 a explore? ces nouveaux terrains de rencontre que sont la cre?ation dentreprise et les projets innovants.