Les Hauts-de-France deviennent la deuxième région du champagne
Entre les rangées, ils se sont hâtés durant une dizaine de jours. A Charly, à Romeny, ou à Essômes-sur-Marne, et dans les 39 communes de l'Aisne incluses dans l'appellation champagne, les vendangeurs viennent d'accomplir leur labeur. Au total, les trois principaux cépages de l'appellation le pinot noir, le pinot meunier, le chardonnay couvrent 3 357 hectares, soit 10% de l'AOC. 807 vignerons y travaillent tout au long de l'année. Un peu plus d'une centaine d'entre eux sont des récoltants-manipulants, qui possèdent donc leur propre pressoir et élaborent eux-mêmes leur vin. C'est le cas de Vincent Desaubeau, le propriétaire des champagnes Bedel, à Crouttes-sur-Marne, à 30 kilomètres au sud de Château-Thierry. Sur ce terroir où se mêlent argiles et limons, le vigneron produit 35 000 à 55 000 bouteilles de vin par an en suivant les principes de la biodynamie. Distingué à de nombreuses reprises, ce vin - sans traitement et avec un apport de souffre mineur - s'exporte aux quatre coins du monde, aux Etats-Unis comme en Chine. Certes, l'exploitant fait figure d'exception.
Récoltants -manipulants, coopérateurs ou coopératives ?
Ses homologues ont souvent fait le choix d'une agriculture plus conventionnelle. 200 d'entre eux ont ainsi le statut de récoltants-coopérateurs. Ils livrent leur raisin à un centre de pressurage il en existe 150 sur le territoire, puis commercialisent leur vin sous leur propre marque. Comme partout en Champagne, les coopératives - elles sont une quinzaine - pèsent de tout leur poids sur la filière. Parmi elles, la coopérative de la vallée de la Marne, couramment appelée Covama. La structure, qui fédère 465 associés, a vendu 444 000 bouteilles en 2016, dont plus de la moitié à l'export pour un chiffre d'affaires de 50,3 M et un résultat net de 1,8 M. Avec deux autres structures, la Cogevi et l'Union auboise, la Covama a créé le groupe Alliance Champagne, connu du grand public via ses marques Montaudon, Jacquart et bien sûr, les fameux champagnes Pannier, récemment embarqués par la Région à l'ambassade de France à Londres. Sous la houlette du chef de cave Philippe Dupuis, cette dernière maison élabore 600 000 bouteilles environ, réparties dans une dizaine de cuvées. Considérés comme les symboles du champagne « picard », les vins Pannier obtiennent une note comprise entre 13,5 et 15/20 de la part des nologues. La filière champagne est aussi pourvoyeuse d'emplois. Outre les 800 vignerons attachés au territoire, pas moins de 5 600 vendangeurs sont également recrutés chaque année pour assurer la cueillette. Plus d'un millier d'offres d'emplois sont publiées dans l'Aisne au mois d'août.
Guillaume Roussange.
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