L'Ecureuil achève un exercice 2015 historique

La Caisse d’Épargne Nord France Europe vient d'entériner ses comptes 2015 qui marquent un niveau record de sa rentabilité, avec un résultat net en hausse de 6,3%, à 115 M€. En parallèle, la banque progresse en produit net bancaire (+3%), tandis que son coût du risque recule de 35 M€ l'an dernier à 28 M€. L'Ecureuil revendique désormais 2,2 mds€ de capitaux propres. L'exercice aura notamment été marqué par une forte progression de parts de marché dans le secteur immobilier, avec une progression des crédits de 15,5%. De manière générale, la banque a réalisé une forte augmentation de nouveaux crédits (+ 3,5 milliards d'euros, soit +42%).

Malgré une hausse de ses charges de 3,9%, justifiée par l'adaptation du réseau et des coûts importants de formation, la caisse d’Épargne revendique en outre une forte amélioration de ses performances de solvabilité, avec un ratio Tier One "au niveau des meilleures performances des banques de la place, soit 23,5% à fin 2015". Une bonne santé qui permet d'aborder la fusion avec la caisse de Picardie, au 1er avril 2017, dans de très bonnes conditions. La caisse sera alors la deuxième de France après l'Île-de-France.

Le projet de fusion, qui mobilise intensément les deux entités, n'empêche pas la CENFE de poursuivre ses propres ambitions en Belgique en attendant. Alain Denizot, président du directoire, relève "qu'en arrivant tout modestement, on a rendu l'activité rentable en un an et demi", et que l'opportunité peut justifier de nouvelles croissances. "Si un projet d'acquisition de banque belge autour de 100 à 200 M€, soit une cinquantaine d'agences, se présente, on peut faire", lance-t-il.