Le Nord dans le viseur de Vallourec
Le couperet est tombe? le 29 avril dernier. Vallourec, le ge?ant en solutions tubulaires sappre?te a? supprimer 900 emplois en France. Cette re?duction deffectif sinscrit dans un vaste plan de compe?titivite? baptise? Valens. Selon toute vraisemblance, elle devrait toucher pas moins de 550 postes a? Saint-Saulve dont 350 a? lacie?rie, le reste a? la tuberie. 150 a? 180 autres seraient sur la sellette sur le site dAulnoye-Aymeries. Si le de?tail des suppressions de poste nest pas confirme? par le groupe, ce dernier est dores et de?ja? a? la recherche dun repreneur pour son acie?rie. Evoque? comme partenaire potentiel, Ascometal na cependant pas confirme? son inte?re?t. Objectif pour le groupe aux racines nordistes: «reme?dier a? la surcapacite? de production dacier de Vallourec en Europe ». Une justification et une me?thode sans concertation qui ne convainquent gue?re les e?lus locaux. Rec?us par Bercy, ils travaillent de concert avec lEtat pour re?pondre a? la question sociale dans un bassin lourdement impacte? ces derniers temps. Les syndicats appellent de leur co?te? a? une journe?e de mobilisation pour lemploi dans le Valenciennois le 6 juin prochain. «Vallourec a cre?e? les surcapacite?s. Le territoire paye aujourdhui la casse. Il y a des erreurs strate?giques a? pointer du doigt », sinsurge Ludovic Bouvier, secre?taire re?gional de lUSTM-CGT. Dans le cadre de son plan de compe?titivite?, Vallourec avait de?ja? lance? dans le Nord une vague de 190 suppressions de postes en 2014.
Sans compter les quelque 500 emplois indirects qui pourraient encore faire les frais de cette nouvelle annonce. Pour lheure, len- semble des acteurs reste dans lexpectative sur les intentions pre?cises du ge?ant du CAC 40. Son prochain comite? central europe?en doit se tenir fin juin. Date a? laquelle lavenir des sites nordistes se?claircira peut-e?tre. Julie Dumez
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Les entreprises familiales sont sous-endette?es. Par Philippe Foulquier directeur EDHEC Financial analysis and accounting research centre et directeur Edhec EMBA Paris
Le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé mercredi que "le modèle économique des régions est à bout de souffle" et appelé l'Etat à clarifier leurs missions. "Tant que les baisses fiscales dynamiques nous permettaient d'avoir une croissance naturelle de nos ressources, ce modèle était tenable", a souligné Alain Rousset, lors de la présentation des chiffres clés de l'ARF. Ce modèle est en revanche aujourd'hui "à bout de souffle". "A partir du moment où nos ressources dépendent plus des dotations de l'Etat qui diminuent et que nous n'avons pas de bases fiscales à la différence des départements et des communes", les recettes régionales devraient diminuer à l'avenir, a poursuivi le président socialiste de la région Aquitaine. Selon les projections de l'ARF, entre 2014 et 2017, les régions devraient voir leurs recettes diminuer de 953 millions d'euros alors que celles des départements et des communes devraient augmenter respectivement de 1,65 milliard et 1,38 milliard d'euros. Le président de l'ARF a dit attendre "du gouvernement et du Parlement", une "clarification" des missions des régions, "des ressources conformes à (leurs) compétences" et qui soient "cohérentes par rapport à la taille des nouvelles régions". Le projet de loi NOTRe sur la répartition des compétences entre collectivités territoriales poursuit actuellement son parcours parlementaire. Le texte, qui prévoit une montée en puissance des régions et des intercommunalités, doit passer en deuxième lecture à l'Assemblée, le gouvernement espérant le voir adopté avant la pause estivale, en raison des élections régionales de fin d'année. M. Rousset a déploré la répartition actuelle de la CVAE (partie principale de l'ex-taxe professionnelle) dont les régions perçoivent 23%, contre "50% pour les départements" et "25 à 27% pour les intercommunalités". "La région est la collectivité qui est à la fois chargée d'accompagner des PME, du développement économique, de produire de la richesse et de l'emploi et a la part la plus faible de CVAE, c'est à dire que nous n'avons pas de retour sur investissement", a-t-il regretté. "Il faut qu'on arrive à 70% (de CVAE) si on veut vraiment avoir une action à l'allemande comme les Länder (régions allemandes, ndlr) pour accompagner les PME qui investissent et créent de l'emploi", a plaidé M. Rousset rappelant que l'ARF accompagnait "20.000 PME EPI, TPE par an". "Si on double le budget des régions sur le plan proprement de l'accompagnement des PME, en gros 700 millions d'euros, on double le nombre d'emplois créés et on retourne la courbe du chômage", a-t-il également soutenu. Dans le contexte e?conomique actuel, conse?cutivement a? la baisse des capacite?s dautofinamencement, de nombreux directeurs financiers dentreprises familiales sont confronte?s a? la proble?matique du niveau dendettement pertinent au regard des caracte?ristiques intrinse?ques de leur entreprise.