Label Vie : Jean-Paul Legrand, le pied sur laccélérateur
Les trois magasins Label Vie lillois ont été bousculés par larrivée de trois nouveaux acteurs en 2011: BBG Market à Marquette-lez-Lille, les 300 m2 dédiés au bio de Carrefour Wasquehal et Harmonie Nature dans le quartier du Sart à Villeneuve d'Ascq. Mais le groupe va bien. Et le modèle tient le choc. Le chiffre daffaires est resté stable en 2011 (7 M) et le groupe, redevenu rentable, devrait renouer avec la croissance en 2012 (estimée à 12%). Non contente de résister, lentreprise de 45 salariés prépare une nouvelle phase dexpansion. Sil préfère taire leurs futurs emplacements, le précurseur du bio dit savoir où implanter ses 5 prochains magasins, rien de moins. La recette ? Ce père de six enfants évoque un équilibre entre une connaissance du marché et une véritable conviction du bio. Autrement dit, le bio c'est bien, le bio responsable c'est mieux. Il pourrait vendre 20% moins cher, en achetant en Pologne mais ce converti de la première heure privilégie les produits français et respecte au maximum les saisons. Question déthique, explique lentrepreneur qui se targue de ne proposer que des CDI à ses équipes. Arrivé dans le bio « par le goût », Jean-Paul Legrand sest lancé dès 1995, à 28 ans, avec une première ouverture réussie à Marcq. Assez vite, deux autres ont suivi -à Croix et rue de Solferino à Lille. Trop vite sûrement puisque leur aventure sest soldée par un dépôt de bilan. Enrichi par cette expérience, lentrepreneur a ouvert en 2008 à Wasquehal : 600 m2 et 10 000 références. Et en mars 2011 à Mouvaux, un point de vente de proximité.
Bientôt un nouveau réseau
Titillé sur le prix des produits bio, il défend une vision, celle de la qualité : « Nos clients font des choix. Il y a 40 ans, l'alimentation représentait 25% du budget des ménages. Aujourd'hui, on est à 13%. Certains préfèrent donner une bonne huile au moteur de leur voiture que de bien s'alimenter». Et prône la pédagogie. Son crédo : encourager plutôt que culpabiliser. Sociétaire de la coopérative Biocoop - qu'il juge trop militante, Jean-Paul Legrand réfléchit à la création de son propre réseau avec la volonté d'être autonome dès l'amont : « Si je trouve un actionnaire stable et que mon projet l'intéresse, cela fera un effet de levier. » A bon entendeur.
Marie Raimbault
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