« La stratégie doit nous appartenir » 3 questions à Christian Morzewski, nouveau président du PRES
Vous venez d'être élu à la tête du PRES, peu après la déconvenue régionale sur le projet Idex au titre du grand emprunt. Comment analysez-vous la situation aujourd'hui ?
Les programmes d'investissement d'avenir ne sont pas clos. Si nous n'avons pas été élus à l'Idex, qui était le « gros lot », nous n'en avons pas moins rattrapé en partie notre retard lors de la deuxième vague avec six nouveaux laboratoires d'excellence (Labex) promis. Et il reste encore deux initiatives d'excellence en formation innovante (Idefi) sur la pédagogie, avec deux projets présélectionnés. moisson n'est pas aussi maigre que certains ont pu le dire, même si elle n'est pas à l'échelle de nos ambitions ni du poids de la région. Les universités assurent ici 80 % de la recherche. Le succès des Labex montre qu'il y a là une vraie qualité.
Comment améliorer la gouvernance ?
C'était déjà l'un des projets du président sortant Christian Sergheraert et c'est dans ma feuille de route. J'entends bien que, chacun dans son rôle, collectivités, région, opérateurs d'enseignement supérieur et de recherche, universités publiques et privée, écoles, nous travaillions ensemble. Le PRES n'a que trois ans ! On a déjà fait beaucoup, mais ça n'a pas toujours été perçu de l'extérieur. Il y a trois ans on avait des clubs, mais aucune instance n'existait pour mettre côte à côte l'ensemble des acteurs. Avec le PRES cela existe.
Le fait que son président soit celui de l'université dArtois, avec un score extrêmement net, est un signe très fort de la confiance que me font ses administrateurs, et un signe emblématique de travail régional. Peu importe que le président soit lillois, artésien, valenciennois ou littoral : il devient régional.
Votre première priorité ?
C'est de doter le PRES d'un comité d'orientation stratégique. Ces dernières années, nous avons connu la tyrannie de l'urgence des appels à projets de l'Etat, qui nous a fait perdre de vue le plus important : nous doter d'un véritable comité d'orientation stratégique. L'enseignement et la recherche sont d'abord l'affaire de ses opérateurs. Je souhaite renforcer le rôle des acteurs économiques et sociaux, mais c'est d'abord l'affaire des universités, des écoles et des organismes de recherche, avec un rôle de stratège au côté de l'Etat. Les collectivités, dans leurs nouvelles intentions de renforcer les aides à l'enseignement supérieur et la recherche, sont des partenaires indispensables, mais la stratégie doit nous appartenir.
Recueilli par O.D.
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