La raffinerie des Flandres a? nouveau plein gaz

3 questions a? Vincent Stoquart, Directeur total – Etablissement des Flandres

“Plus de 100 M€ sont investis dans la reconversion du site ”

Quelle est la nouvelle vocation du site ?

Depuis l’arre?t de la raffinerie, trois activite?s ont e?merge? : un de?po?t strate?gique de carburant pour la France et la Belgique, un centre d’assistance technique, et une e?cole de formation, Ole?um. Et demain, Total va implanter un pilote industriel de biocarburants de seconde ge?ne?ration, le projet BioTfuel. Au total, plus de 100 M€ ont e?te? investis sur le site. Concernant Oleum, l’ide?e est d’utiliser les anciennes installations remises en service pour former le personnel technique. S’est greffe? un projet de la CCI Co?te d’Opale de cre?er un chantier e?cole a? taille re?elle qui, lui, est mis a? disposition d’entreprises exte?rieures.

La formation devient une activite? a? part entie?re chez Total ?

Le site re?pond surtout a? un besoin croissant de renforcer les compe?tences de nos e?quipes et de nos sous-traitants. Il devient en quelque sorte un service support pour tout le groupe, puisque des e?quipes viennent de France entie?re mais aussi de l’e?tranger. Mais il n’a pas vocation a? faire du business a? proprement parler, me?me si nous facturons nos prestations a? des entreprises externes. L’outil est unique en Europe, il permet au personnel de se former en conditions re?elles a? des gestes dangereux, en toute se?curite?. Ailleurs, les e?quipes apprennent via de la simulation. L’activite? prend de plus en plus d’ampleur : 150 personnes ont de?ja? suivi la formation longue de quatre mois, une e?quipe de 54 Italiens est sur le site depuis le mois de septembre et une quinzaine de personnes arrivent apre?s l’e?te? des Emirats Arabes Unis.

Avez-vous respecte? vos engagements en matie?re d’emploi ?

Tout a? fait. Les salarie?s ont pu choisir entre la mobilite? ge?o- graphique et des emplois ici. Parmi les 370 employe?s de la raf- finerie en 2010, 220 sont reste?s, une centaine a choisi la mobilite? et il y a eu quelques de?parts a? la retraite anticipe?s.

Recueilli par Marie Raimbault

3,5 M€ de carburant pour le territoire

En 2011, apre?s l’arre?t de la production, Total a signe? une convention d’ancrage territorial avec l’Etat, la Communaute? urbaine de Dunkerque et le Grand Port Maritime. Parmi les engagements figurait le soutien a? la revitalisation e?conomique du territoire. Le groupe pe?trolier a alloue? 3,5 M€ a? l’aide a? la cre?ation et a? la reprise d’entreprises du Dunkerquois. « Total a permis de sauver ou de cre?er 400 emplois sur le territoire. Avec d’autres acteurs bien su?r, mais sa contribution a souvent permis de boucler des tours de table difficiles », explique Henri Jean, sous-pre?fet de Dunkerque. Les fonds du pe?trolier ont servi au sauvetage des chantiers navals Arno (150 emplois pre?serve?s), pour lequel la convention d’ancrage issue de la liquidation de SeaFrance a e?galement joue?. Mais aussi a? boucler le dossier Aquanord. La ferme aquacole a e?te? reprise en 2012 apre?s avoir e?te? place?e en liquidation judiciaire, soit 57 emplois sauve?s sur 87. La participation du pe?trolier a permis de faciliter l’ouverture du Data center d’OVH a? Gravelines et l’implantation de Kubota a? Dunkerque. Le constructeur japonais de tracteurs et d’engins de ge?nie civil doit cre?er 140 emplois d’ici 2017 dans son futur site de montage de tracteurs agricoles. Enfin, de?tail non ne?gligeable, l’accord pre?voyait l’entre?e de Total dans le capital du terminal me?thanier a? hauteur de 100 M€.

MR