La Chimie du végétal lance son institut public-privé à la Haute Borne

 

[caption id="attachment_22547" align="alignleft" width="272" caption="Gérard Caudron, maire de Villeneuve d'Ascq et président de la SAEM de la Haute Borne"][/caption]

 

 

 

2400 m2, 50 salariés, chercheurs, doctorants et un aréopage d’actionnaires publics et privés prestigieux* : c’est la configuration de l’Institut Français des Matériaux Agro Sourcés qui célébrait hier sa première pierre en présence de Daniel Percheron, président de région et du préfet Dominique Bur. Il s’agit en fait d’aménagement de bâtiments à l’entrée du parc de la Haute Borne à Villeneuve d’Ascq, anciennement occupés par la start up Osyris aujourd’hui disparue. La livraison des bâtiments interviendra au deuxième trimestre 2015.

L’outil s’inscrit dans le cadre du programme des investissements d’avenir, en l’espèce en direction de la chimie verte. « Il s’agira de mettre en place des produits bioplastiques biosourcés, de participer à la transition énergétique et de remplacer des molécules qui peuvent poser problème comme le bisphénol A, un perturbateur endocrinien, explique Jean-Marc Corpart, président de l’Ifmas, qui poursuit : « Depuis plus d’un siècle, le pétrole a permis un développement sans précédent. Mais c’est une denrée finie ».
« L’IFMAS va être un succès ! Nous sommes beaucoup à vouloir des recherches qui aboutissent à des emplois implantés dans la région. Sans innovation, on ne peut pas survivre », déclare Antonio Molina, président de Mäder, actionnaire de l’Ifmas, et président du  pôle de compétitivité Maud (matériaux et applications pour une utilisation durable).

L’enjeu est clairement économique : l’Ifmas, qui disposera de 6 labos, affiche un budget de 85 M€ dont 75 M€ en R & D d’ici à 2020. Il bénéficie d’une subvention de l’agence nationale de la recherche de 30,6 M€ , qui sera versée en 3 tranches jusqu’à cette échéance.

OD

* le capital de l’IFMAS se répartit entre l’Inra, le CNRS, Lille 1, l’école des mines de Douai, l’école de Chimie de Lille, l’université d’Artois, le groupe Florimond Desprez, Roquette, Mäder et le pôle Maud.