La CCI de région prend peu à peu sa place

Un an après sa naissance, la CCI de région a déjà parcouru un bon bout de chemin. Au titre de la réforme consulaire, c'est désormais elle qui collecte la ressource fiscale et non plus les CCI territoriales. Soit 164,5 M€ de budget en dehors des ports (100 M€ de plus), dont 22,5 M€ lui reviennent, soit le plus gros budget de chambre régionale en France. Au 1er janvier 2013, c'est elle qui deviendra employeur des 1 000 salariés consulaires (hors ports). L'institution aura manifesté un grand activisme en 2011 : 7 assemblées générales ; des réunions de bureau, des réunions du " G 5 " (les cinq présidents) tous les 15 jours, sans compter les séminaires et le plan stratégique présenté à Arras devant tous les élus et personnels consulaires. Résultat : déjà cinq des huit " schémas sectoriels " qui doivent être adoptés l'ont été (équipements gérés, international, innovation-recherche, développement durable, entrepreneuriat). Les prochains seront consacrés au commerce (février), au tourisme et à la formation (12 avril). La CCIR a désormais sa marque commune, son " bulletin paroissial ", CCI Le Mag, tiré à 100 000 ex., un service études puissant transformé en ORET (Observatoire régional économie territoire). Une démarche "CCI Innovation " en cours mutualisera les moyens sous une même bannière. Parmi les projets figure aussi l'organisation de Futuralia, grand forum d'affaires qui vise à réunir 700 Pme et 10 000 rendez-vous professionnels.

" Le rôle de notre CCIR est stratégique, de cohérence consulaire, de visibilité et d'identité ", a résumé son président, Philippe Vasseur, dans une conférence de presse bilan. Il se dit convaincu que la nouvelle gouvernance est venue à bout des réflexes de chapelle de type " tout sauf Lille " ou " tout à Lille ".