Jocelyne Hemelsdael

La colère et le ras le bol! Nous, Pme-Pmi, on nous parque! On a créé Carvin Entreprises en faisant du porte à porte sur le parc d'activité du Château. On était quatre et on a commencé sur la propreté puis sur la sécurité. Je me faisais jeter au début ! Aujourd'hui nous sommes 120 entreprises, et nous avons des résultats. Je veux que la société civile retrouve sa juste place, je vois des gens extraordinaires à qui on ne donne pas la place qu'ils méritent.

Plus rien ! Avant, c'était l'inertie et le contentement. Je ne me mets plus en colère, je pratique l'humour. On me traite de blonde, de folle, d'hystérique... Mais ça me laisse très calme. Je n'ai peur de rien, je ne recule devant rien, mon père était marbrier, j'ai côtoyé la mort, cela permet de relativiser. Ma phrase, ce n'est pas "indignez-vous !", c'est "solidarisez-vous !".

Non, on n'a pas besoin d'avoir un poste d'élu pour faire de la politique. J'aimerais que la société cesse d'être de gauche ou de droite, il y a des gens bien partout. Et je ne suis pas assez sage ou obéissante pour entrer en politique.

J'ai mes petits enfants, qui ont entre 6 ans et neuf mois, qui me permettent de m'évader. Mon engagement, c'est aussi pour eux. Je lis aussi. Mon dernier livre, c'est celui du dalaï-lama sur l'art du bonheur au quotidien. Lire, c'est ma respiration, mon souffle. Mes semaines sont hyperactives, le samedi et le dimanche, on arrive à s'isoler avec mon mari, on va de temps en temps au cinéma à la séance du matin, car il n'y a personne. Autant on est ouverts la semaine, autant le week-end on a besoin de se ressourcer. C'est aussi l'équilibre du couple.

Je n'ai pas besoin d'aller à l'autre bout du monde, j'aime profondément mon pays et l'Europe. Avec mon mari, on prend plaisir à aller en Bretagne. De manière générale, dès qu'il y a de l'eau, je suis émue. Je suis une fille de mer, je suis boulonnaise...

Oui, partout ! Je fais partie de la Créativallée, d'ailleurs. Quand je vais chez des amis, à Aix par exemple, je ramène à chaque fois de grands plateaux avec tous les produits régionaux. C'est aussi parce qu'on peut les partager.

Le mot de Marc Twain : "Parce que c'était impossible, ils l'ont fait ! "

Le jazz ! En particulier Bireli Lagrene.

Quand j'allais à la plage en famille, avec mes parents, nous avions toujours un sac pour ramasser nos poubelles. Je ne comprends pas les gens qui ouvrent leur vitre et qui balancent des déchets, ça me révolte. Aujourd'hui quand on a des cochonneries devant sa porte, on attend les services techniques et on râle qu'il y a trop d'impôt. Si chacun balayait devant chez lui, ce serait bien plus simple. N'attendons rien des autres.