Interview de Christophe Itier, dirigeant de la Sauvegarde du Nord: "L’association est une entreprise et il faut l’assumer !"

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Pouvez-vous nous présenter La Sauvegarde du Nord que vous dirigez depuis 2010 ?

C'est une association cre?e?e en 1957 autour de la protection de l'enfance comme toutes les Sauvegardes qui ont a? cette e?poque e?merge? dans tous les de?partements de France. L'histoire a voulu que certaines Sauvegardes disparaissent pour des raisons diverses, que d'autres restent sur le me?tier de la protection de l'enfance ou que d’autres encore comme La Sauvegarde du Nord se diversifient e?norme?ment. A mon arrive?e, La Sauvegarde intervenait de?ja? sur l'insertion professionnelle, l'he?bergement d'urgence, l’accompagnement des be?ne?ficiaires du RSA, le handicap, la toxico- manie, et toujours sur la protection de l'enfance qui est notre cœur de me?tier. L’association, comme tout le secteur me?dico-social, vit aujourd’hui une pe?riode complexe notamment du fait de la ra- re?faction des ressources publiques. Dans les anne?es 80, c'e?tait beaucoup plus facile de diriger une association. On pouvait se concentrer uniquement sur la re?ponse aux proble?matiques sociales. Aujourd'hui la contrainte e?conomique est pre?gnante. L'association est une entreprise et il faut l'assumer.

 

 

 

 

Comment amener cette logique d'entreprise au sein de l'univers associatif ?

C’est le virage que La Sauvegarde a su ne?gocier. Alors consultant chez Deloitte, j’ai accompagne? l’association pendant un an en 2009. Au terme du diagnostic et des recommandations re?alise?es, le conseil d'administration m'a propose? de prendre la te?te de l'association, pour suc- ce?der au directeur ge?ne?ral partant en re- traite. Certains n'e?taient pas d'accord avec le virage pris e?videmment. A mon premier Comite? Central d’Entreprise, les repre?sentants du personnel m’ont souhaite? la bienvenue par une banderole ou? e?tait marque? « Non au business social ». Mais face aux difficulte?s re?currentes d’alors et aux contraintes exoge?nes plus pre?gnantes, un cap e?tait donne?, les choses prises en main, c'e?tait nouveau.

Nous avons engage? un plan de restructuration financie?re, rene?gocie? avec l’ensemble des partenaires, notamment l’ARS, se?curise? des financements, re?organise? l’association allant jusqu’a? revoir le logo et la communication. Auparavant, nous avions une direction ge?ne?rale en ra?teau avec l’ensemble des e?tablissements : ainsi happe? par la gestion de court terme, impossible de de?velopper la strate?gie a? moyen terme. Nous avons donc cre?e? des centres de profit de?nomme?s « po?les de compe?tences » regroupant les e?tablissements intervenant sur le me?me champ, rationalise? les moyens, dote? l’association de fonction d’audit interne, de contro?le de gestion. Dans la continuite?, nous avons mene? une politique de croissance externe assez forte (+50% depuis 2010). Nous sommes aujourd’hui 1500 salarie?s par absorption de trois associations notamment l’Adssead (400 salarie?s). Nous repre?sentons 200 be?ne?voles, 35 000 personnes accueillies par an pour un budget global annuel de 76 M€. Nous menons nos actions dans le Nord et le Pas-de-Calais.

 

 

 

 

Vous subissez justement les coupes budgétaires et la refonte des politiques sociales du Département du Nord. Comment vous adaptez-vous ?

L’e?volution lourde du secteur doit affronter une rare?faction de l’argent public. For- ce?ment pour les associations finance?es a? 90 % par la puissance publique, il fallait s’en pre?occuper. De?s 2012, nous avons travaille? sur l’e?volution de notre mode?le e?conomique vers l'hybridation des moyens, notamment par le me?ce?nat d’entreprise. De?s 2013, un fonds de dotation pre?side? par Louis Gallois a e?te? cre?e? en ce sens. Aujourd'hui, pre?s d’1M€ ont e?te? collecte?s et injecte?s dans l’association pour soutenir des projets qui n’auraient jamais vu le jour autrement. L'e?volution du mode?le passe aussi par l’instauration de « clauses de performance sociale » ou comment les entreprises en relation commerciale avec La Sauvegarde participent et contribuent a? l’objet social de notre association.

 

 

 

 

“Il faut faire exploser nos logiciels de pensée”

 

 

 

 

Beaucoup d’entreprises mettent en avant la responsabilité sociale. L'entreprise classique rejoint- elle peu à peu l'univers de l'ESS et réciproquement ?

Le Social Wash comme le Green Wash existe bien-su?r. La dimension communication derrie?re ce type de de?marche est e?videmment importante. Ne?anmoins, dans cette re?gion notamment, le patro- nat s’est historiquement toujours inte?resse? aux questions sociales et au de?veloppement du territoire. Aujourd’hui, nous assistons progressivement a? une convergence de tous les acteurs e?cono- miques re?gionaux au service de l’inte?re?t ge?ne?ral. Les associations, les fondations, les coope?ratives comprennent qu’elles sont aussi des entreprises et doivent avoir des logiques de gestion, de rentabilite? me?me mode?re?e, des mode?les e?conomiques pe?rennes donc hybrides. Les entreprises dites « classiques » font le me?me constat que tout le monde a? savoir que notre mode?le de de?veloppement e?conomique et social connai?t un coup de blues, re?duit a? se re?jouir d’un dixie?me de croissance conquis. Qui plus est, sur le plan micro, la responsabilite? sociale, le me?ce?nat c’est aussi pour ces entreprises un levier de management interne et de communication externe. Les jeunes professionnels notamment ont besoin de sens pour e?tre corporate et l’adhe?sion de leur entreprise a? une cause est un levier puissant d’implication et de fide?lisation des collaborateurs. Tout ceci constitue un mouvement de fond de notre socie?te?, acce?le?re? aussi par la fin du ro?le de l'E?tat tel que nous l’avons he?rite? des Trente Glorieuses. Chacun a la conviction ou l’intuition qu’il faut sans doute inventer un nouveau mode?le, qui ne pourra plus reposer uniquement sur les collectivite?s territoriales et l'E?tat et que de?s lors, les entreprises sociales et les entreprises classiques doivent se mettre autour de la table de l’inte?re?t ge?ne?ral. Il nous faut re?inventer un nouveau mode?le ce qui veut dire faire exploser nos logiciels de pense?e et redonner un peu plus d’air a? l’expe?rimentation. Aujourd'hui, innover, expe?rimenter sur le plan social, bien su?r c’est une question d’argent, mais le proble?me le plus important, est selon moi de parvenir a? faire sauter certains verrous re?glementaires, certains freins ide?ologiques, certains a priori. Aujourd’hui, c’est aussi une e?preuve d’endurance que d’innover.

 

 

 

 

La Région et le département du Nord tentent justement une action innovante en direction des allocataires du RSA pour les ramener vers l'emploi. Quel peut être le rôle de l'économie sociale et solidaire ?

Pour faire simple, la Re?gion et le De?partement sont sur la me?me vision, qu’un tiers des be?ne?ficiaires du RSA sont assez proches de l’emploi et qu’il y a « juste » besoin de fluidifier l’acce?s a? l’em- ploi, en les mettant en relation avec la bonne entreprise, la bonne offre d’emploi. un tiers sont tre?s e?loigne?s de l’emploi. Enfin, certains seraient dans un syste?me trop peu contraignant, incitatif et il faudrait donc leur mettre un peu la pression en e?tant plus exigeant sur les crite?res d’allocations. Notre expe?rience nous dit que c’est plus complique?. Si on a une vision uniquement emploi, e?co- nomique, sans traitement social lourd pour lever les freins a? l’employabilite?, comme les difficulte?s psychiques, d’ad- diction, des proble?matiques de sante?, on va a? l’e?chec.

 

 

 

 

Les résultats concrets de ces nouvelles politiques sont-ils perceptibles ?

Aujourd’hui, nous n'en sommes qu’au de?but. Les nouveaux crite?res de subventions sont en train de se mettre en place. Nous accompagnons 1000 be?ne?ficiaires du RSA par an. Nous e?tions sur un accompagnement psychosocial et professionnel. Aujourd'hui, les affectations de budget sont enclines a? mettre le paquet sur l’insertion professionnelle. Cela modifie les me?tiers et l’accompagnement. Il est trop to?t pour dire que c?a ne marche pas. On pourra tirer un premier bilan d’ici un an. Sur la protection de l’enfance, la re?forme connai?tra ses premie?res applications en janvier : en trois ans, suppression de 700 places d’he?bergements sur le Nord, de?veloppe- ment de l’accueil familial et de l’accompagnement a? domicile... C’est un virage radical culturel, e?conomique et social pour les ope?rateurs que nous sommes. Avec des impacts importants en terme budge?taire et d’emplois qu’il va nous falloir amortir.

 

 

 

 

Jean-René Lecerf a une exigence immédiate de résultats...

Ce sont des choix politiques. Chacun sait que le De?partement n’a plus les moyens de sa politique. Les chiffres parlent d’eux-me?mes et ils ne sont pas nouveaux. C’est ce qui ame?ne un peu d’agacement et de courroux chez nous, dirigeants du social, car cela fait longtemps que nous alertons sur la situation, et que nous faisons des propositions notamment en matie?re de protection de l’enfance, pour faire mieux avec moins. Les ne?gociations vont e?tre termine?es fin septembre (l'interview a e?te? conduite pendant l'e?te?). Des associations seront sans doute en difficulte? e?conomique, connai?tront des plans sociaux et j’espe?re qu’elles ne mettront pas la clef sous la porte. Dans notre pays, les de?cisions prises le sont souvent au pied du mur et donc conduisent a? des mesures malheureusement radicales.

 

 

 

 

Sentez-vous un climat d’angoisse dans l'univers de l'économie sociale?

D’abord, toutes les associations n’ont pas fait le virage « entrepreneurial » de comprendre qu’une association doit e?tre vraiment ge?re?e comme une entreprise avec un objectif de sante? e?conomique et financie?re. D’autres n’en ont pas les moyens financiers : il est difficile pour une petite association de se doter des compe?tences aujourd’hui pourtant ne?cessaires. C’est parce que nous avons re?ussi a? nous cre?er des marges de manœuvres et des e?conomies d’e?chelle que nous avons re?ussi a? embaucher une juriste en droit social, un contro?leur de gestion, etc.

Le secteur souffre aussi du syndrome « small is beautiful ». Au nom de la fameuse « biodiversite? associative », il ne devrait pas y avoir de concentration. Sauf qu’on ne fait pas face a? une pe?riode de crise avec les me?mes armes quand on pe?se 1500 salarie?s et 76 M€ de budget que quand on en pe?se 500K€ ! Surtout lorsque la pe?rennite? du syste?me e?conomique est plus que remise en cause. Il y a, a? la fois l’hypocrisie des pouvoirs publics qui au nom du respect de la souverainete? associative ne veulent pas s’inge?rer sur ces questions, alors me?me qu’ils induisent e?conomiquement cette concentration, donc pas force?ment dans les meilleures conditions. Et il y a une irresponsabilite? de notre secteur a? penser que tout peut rester comme avant.

 

 

 

 

Vous venez de prendre la présidence de Mouves après avoir initié le club Sowo. Pour quoi faire ?

L’ESS est un secteur he?te?roge?ne : ce sont des associations, des fondations, des coope?ratives, les historiques du secteur. Mais ce sont aussi aujourd’hui des entrepreneurs sociaux sous statuts de SAS, SARL, EURL qui imaginent un mode?le e?conomique pe?renne, plus accroche? au marche? mais toujours au service de l’inte?re?t ge?ne?ral. Jusqu’a? re?cemment, ces historiques et ces nouveaux entrants se regardaient en chiens de fai?ence. Mais les choses sont en train de changer. Ainsi, Sowo est un club de dirigeants pluto?t de ces acteurs historiques de l’ESS en Nord-Pas-de-Calais. Les proble?matiques que l’on y traite sont les me?mes qu’au sein du Mouves, car au-dela? des questions de statuts et de mode?les e?conomiques, ce sont avant tout des proble?matiques d’entrepreneurs sociaux qui y sont aborde?es. Je ne suis donc pas tout a? fait schizophre?ne mais pluto?t en cohe?rence lorsque je pre?side ces deux mouvements. Au sein du Mouves, mon propos est aussi quasiment citoyen, politique : promouvoir l’inte?re?t ge?ne?ral au sein de la socie?te? mais pas uniquement en de?fendant des valeurs auxquelles la majorite? d’entre nous adhe?re mais en se fondant sur des mode?les e?conomiques pe?rennes. C’est d'ailleurs la baseline du Mouves : « la performance e?conomique au service de l’inte?re?t ge?ne?ral ».

 

 

 

 

Comment va se positionner le Mouves lors des élections présidentielles ?

Nous allons en profiter pour faire passer un certain nombre d’ide?es et de priorite?s. Le mode?le franc?ais d’intervention sociale est aujourd’hui fragilise? dans ses moyens et interroge? sur son efficience. De?s lors comment changeons-nous de paradigme ? Comment cre?e-t- on par exemple en France et en re?gion des fonds de?die?s a? l’innovation sociale, au changement d’e?chelle des entrepreneurs sociaux ? En Angleterre, la Big Society capte 600 M£ par an sur les avoirs bancaires en de?she?rence. En France, nous en avons à peu près 4,8 Md€. Est-on capable d’aller chercher 1Md€ pour le développement de l’ESS ?

Autre enjeu majeur de l’ESS : la mesure de l’impact social. Nous sommes tre?s en retard, comme pour le sanitaire il y a 20 ans. Nous avions jusqu’a? pre?sent, pluto?t une obligation de moyens que de re?sultats. Sans en sous-estimer la difficulte?, nous disons au Mouves que cette mesure d’impact est possible et me?me indispensable pour trois raisons : premie?re- ment pour savoir si notre action est efficace ou pas. Deuxie?mement pour justifier nos subventions publiques, et a fortiori pour aller chercher des investissements prive?s que nous devrons re?mune?rer en fonction de cet impact. Enfin, sur le plan politique, se battre pour des valeurs de solidarite?, de liberte?, d’e?galite?... ne suffit plus. Il faut les objectiver. Le discours sur l’assistanat, sur la stigmatisation d’un certain nombre de pu- blics pourrait e?tre davantage combattu si en face nous avions des chiffres pre?cis de l’efficacite? de nos interventions sociales.

 

 

 

 

Vous vous êtes impliqué dans le mouvement ReGénération, pour renouveler l'offre politique. Qu'en reste-t-il ?

ReGe?ne?ration est ne? juste apre?s les re?gionales et du choc e?vite? de l’arrive?e du FN a? la te?te de cette Re?gion. Nous sommes sur un autre plan, celui de l’engagement citoyen. Nous sommes quelques-uns a? e?tre persuade?s que tant qu’on ne retisse pas le lien de confiance avec le citoyen, le message politique n’est plus audible, quelque soit la qualite? des propositions formule?es par nos e?lus. Le citoyen n’y croit plus ou me?me ne l’entend plus. Tout l’enjeu de ReGe?ne?ration n’est pas d’accabler les e?lus mais de dire que le syste?me n’est plus lisible, plus efficace et qu'il est impe?ratif de re?nover les pratiques politiques. Cela passe par des choses redites et connues : la fin du cumul des mandats dans l’espace et dans le temps, la fin de la professionnalisation de la politique, la re?duction du nombre d’e?lus, etc.

 

“Le système actuel est  à bout de souffle”

 

A l'étranger, on voit l'émergence de mouvements de type Podemos ou Ciudadanos. En France, Nous Citoyens ou Nouvelle Donne ont échoué. Vous pensez encore pos- sible une dynamique citoyenne ?

Je pense qu’il y a une fene?tre de tir politique aujourd’hui. D’abord parce que la de?saffection voire la de?fiance des citoyens n’a jamais e?te? aussi forte. Ensuite parce que le syste?me actuel est a? bout de souffle. Il se reproduit plus qu’il ne pro- duit et le bipartisme confortable gauche- droite a mute? en un tripartisme ou? le populisme gagne du terrain, gagne des sie?ges parlementaires et des communes aujourd’hui, hier presque des re?gions, et demain ?

Enfin le de?bat politique se fonde sur des clivages ide?ologiques du sie?cle dernier, qui n’apportent plus de re?ponses aux mutations profondes de notre monde, et qui ne parlent plus aux nouvelles ge?ne?rations de citoyens. Pour ces dernie?res, Le?on Blum, Jean Jaure?s ou Charles De Gaulle sont davantage des personnages historiques que des re?fe?rences politiques.
Vous vous engagez aujourd'hui dans le mouvement En marche, pourquoi ? C’est un prolongement quasi naturel de l’ensemble de mes engagements professionnels et citoyens. Le discours d'Emmanuel Macron sur la transgres- sion des clivages partisans et la disruption politique m’inte?resse en tant que ci- toyen engage?. Comme celui de la refondation de notre mode?le social face aux mutations e?conomiques et technologiques, inte?resse l’entrepreneur social que je suis.

 

Propos recueillis par Olivier Ducuing et Etienne Vergne

 

 

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