Indiscrétions

Fiançailles ?

Les deux conseils généraux du Nord et du Pas-de-Calais tiendront une séance commune le 5 juillet prochain à Arras. Le prélude à des mutualisations de services et des économies d'échelle. La question d'une fusion complète reste taboue. «Nous allons vers un PACS, nous verrons s'il faut aller plus loin», métaphore Patrick Kanner, président du conseil général du Nord.

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Club ETI

La région affiche une concentration significative d'entreprises de taille intermédiaire. Il y en aurait 240, selon un comptage large.

Ces entreprises à très fort potentiel (de 250 à 4999 salariés pour un CA de moins de 1,5 milliard d'euros) constituent le pilier de l'économie allemande, mais elles sont en nombre très insuffisant en France. Hervé Allard, dirigeant de Trénois Decamps (Wasquehal), prépare le lancement d'un « Club ETI » pour réunir et porter la parole de ces groupes stratégiques pour le tissu économique régional. Il espère officialiser ce club à la fin du premier semestre.

13% des Nordistes vivent aujourd'hui autour du RSA, selon le conseil général du Nord, en charge des compétences sociales.

LE BILLET D’ALCESTE

Souvenons-nous. Automne 2008, salle des mariages de la mairie de Lens : le lancement d’Euralens promettait un effet Bilbao au bassin minier. Le Louvre devait produire sur le territoire le même engouement que le Guggenheim à la capitale économique du Pays basque. Et Daniel Percheron s’enflammait: « notre tramway sera le fleuve qui manque au bassin minier ». Quatre ans après, le Louvre est là, réussite incontestée pour la région et l’Etat ; le classement Unesco aussi, attribuable au tissu associatif et à quelques élus, Jean-François Caron en tête... Mais pas l’ombre d’un rail créant du lien sur ce paysage magnifique, mais morcelé de cités minières.

Incompétence de la maitrise d’ouvrage

Le dernier rapport de la Cour de comptes est sanglant : « projet ambigu, réflexion partielle, financement aléatoire, incompétence de la maîtrise d’ouvrage... ». Un enterrement de première classe pour un projet auquel plus personne ne croit. Affligeant pour les élus du bassin minier qui avaient dans les mains la possibilité de transformer concrètement le quotidien des habitants, avec à clé près de 700 M€ d’investissement ! Mais il ne faut pas être ingénieur des Ponts et chaussées pour comprendre qu’un réseau constitué de deux lignes qui ne se croisent pas était mal engagé !

Le grand ménage du Bassin Minier commence avec les démissions de Jean-Pierre Kucheida comme maire de Liévin et président de la Soginorpa, de Guy Delcourt comme maire de Lens et le départ de Bruno Fouquart, le directeur de la SEM Adevia, au cœur de tous les projets d’aménagement de ce territoire. La nouvelle génération, Sylvain Robert à Lens et Laurent Duporge à Liévin, saura-t-elle s’affranchir des sales habitudes qui tuent ce territoire ? On l’espère vivement et la dernière assemblée générale d’Euralens, le 8 février, les a montrés unis en tribune, cornaqués d’un Daniel Percheron les invitant même à « fusionner »... On peut rêver !