Hervé Defrance - Formation "Passerelle" Pôle Emploi ISTB (CROIX) : « Une sacrée remise en question »
De?but des anne?es 90. Titulaire dune licence de maths, Herve? Defrance a limpression de navoir « aucune compe?tence » a? valoriser en entreprise. Sans emploi, il accepte une mission en inte?rim comme manutentionnaire chez un transporteur. « Tre?s vite la direction sest aperc?ue que je navais pas que des bras : je me suis retrouve? a? e?laborer les plans de tourne?e des camions ». Apre?s un de?tour dans la vente, il met a? profit cette premie?re expe?rience en devenant responsable logistique dans un centre de tri se?lectif a? Aire-sur-la-Lys. Il dit avoir ve?cu une « expe?rience humaine extraordinaire » dans cette entreprise dinsertion. Herve? part sur un malentendu. Pour travailler aux 3 Suisses puis chez Esterra. En 2008, cest le cho?mage. Un peu par hasard il entend parler de la formation « passerelle » de lISTB (institut supe?rieur des techniciens du ba?timent) de Croix. Lide?e est de transfe?rer ses compe?tences de manager dans le monde du BTP.
« Pas facile à accepter »
Herve? na aucun mal a? obtenir le financement de Po?le emploi car le secteur manque de cadres. Il aura plus de difficulte?s a? passer « huit mois assis sur une chaise 35 heures par semaine ». « Jai du? accepter de retourner a? le?cole alors que je mai?trisais un me?tier... » Une fois leve?es ces re?ticences, les cours se re?ve?lent passionnants. « Cest hyper riche de se remettre en cause et de rencontrer de nouvelles personnes ! » Sorti de lISTB en 2009, Herve? trouve tre?s vite un poste de conducteur de travaux dans une menuiserie a? Roubaix puis entre chez SDI (groupe Scarna). « Cest un me?tier de fou mais je me?clate », re?sume-t-il. La formation, ge?ne?raliste, lui donne une re?elle aisance. « Jai limpression de comprendre les choses plus vite : je sais par exemple ge?rer les conflits entre diffe?rents corps de me?tiers parce que je connais les contraintes de chacun », explique Herve?. Ce passionne? de bricolage a enfin limpression davoir trouve? sa voie. « Quand javais dix ans, je voulais devenir mac?on, pour construire quelque chose », sourit-il.
Lavis de Florence Lecocq
Rien nest perdu à 46 ans ! Même si lon devient « senior » sur le marche? de lemploi, il est possible de rebondir et de valoriser les compétences acquises tout au long de sa carrière, me?me si elle na pas force?ment e?te? line?aire ou en rapport avec la formation initiale. Herve? a eu raison de sorienter vers le BTP, secteur qui continue a? avoir besoin de cadres, malgre? le ralentissement de lactivite?. Et non, ce nest pas ne?gatif de retourner a? le?cole quand on a 46 ans ! Les organismes de formation sadaptent au parcours de leurs stagiaires.
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