H.Y.D.L, l’hydrolienne nouvelle génération

C'est selon lui une révolution technique qui permettra à des régions du monde de gagner leur indépendance énergétique. Gérard Wils, 55 ans dont trente passées comme expert-technique en sidérurgie est un fou de recherche.Ce «GéoTrouvetout», de Rosendaël près de Dunkerque, a imaginé un nouveau concept d’hydrolienne. Son hydrovoile est composée de deux roues reliées entre elles par des câbles souples sur lesquels sont montées des voiles. L’avantage face à une hélice, une roue à aube ou une turbine ? L’augmentation importante des surfaces en captation génère une meilleure performance. Sur l’eau, protégée dans un caisson, se situe une génératrice. GérardWils affirme que son invention « est la première machine à énergie renouvelable qui serait rentable entre cinq à dix ans favorisée par une maintenance réduite ». Destinée à une implantation dans les torrents et les fleuves, sa solution ne casse pas le courant, ni ne créée de tourbillons : elle n’engendre donc des tests effectués en collaboration avec l’Ifremer (Institut Français de Recherche pour l'Exploitation de la Mer) sont prometteurs.Déjà brevetée en France, l’inventeur déposera son idée à l’international dans huit pays.

Prochaine levée de fonds

C’est en écoutant une émission sur le potentiel des énergies hydrauliques que Gérard Wils se plonge dans une longue réflexion. Toujours bouillonnant d’idées, il se rapproche d’Apui, l’incubateur des Mines de Douai puis d’Innotex. Signe de son potentiel, ils lui allouent 50K€de subventions nécessaires à la construction de son proto. Egalement suivi par la ruche d’entreprise de Saint-Pol, de nombreux soutiens le poussent à se présenter au concours national d’aide à la création d’entreprises de technologies innovantes duministère de la Recherche. Bingo ! Lauréat, il décroche une nouvelle subvention de 25 K€. Le quinqua poursuit parallèlement sa carrière et ne se verse pas encore de salaire.Il recherche désormais de nouveaux partenaires financiers. Et espère une prochaine levée de fonds, de 100 à 500K€, pour lancer un test grandeur nature de six mois afin obtenir une homologation en milieu naturel. Il prépare d’ailleurs une installation dans leValenciennois pour répondre à un appel d’offres. Essentiel pour à terme vendre des licences d’exploitation, et un jour, mettre les voiles. J.D.