GTM France veut pousser les murs
Depuis qu'il a racheté ce qui s'appelait alors la Générale de Traitement des Métaux en 1992 à la barre du tribunal de commerce de Bobigny, Christian Hoffmann n'a qu'un leitmotiv : investir. Un parti-pris qui a permis à la me de 17 salariés à l'époque de connaître une cure de jouvence et un essor impressionnant à l'international, où elle réalise désormais plus de 50% de son chiffre d'affaires de 10 M (dont 35% en Allemagne, pays du dirigeant). Sur la période 2003-2013, la société de 40 salariés aujourd'hui aura investi 12 M, dont la construction d'une nouvelle usine à Denain en 2004, qui lui a permis d'intégrer plusieurs nouvelles lignes de traitement des métaux. Son offre industrielle présente un spectre unique en Europe, ce qui permet de diversifier la clientèle et de diluer le risque. Cet effort constant paie aujourd'hui puisque, alors que la sidérurgie fait grise mine depuis l'automne 2011, GTM France est passée entre les gouttes. « Nous n'avons rien senti. On a tourné à bloc jusqu'au 30 juillet », indique Christian Hoffmann, qui reconnaît juste une visibilité un peu moins grande pour l¨'avenir.
Réserves foncières
Malgré ce contexte général très incertain, GTM France maintient son rythme d'équipement. D'ici à juin 2013, 3 millions d'euros doivent être mobilisés pour élargir ses capacités d'induction jusqu'au diamètre de 343 mm mais aussi pour diversifier les parachèvements à froid en direction du secteur automobile. Sans aucun problème de financement, souligne Christian Hoffmann, qui veut profiter des taux historiquement bas. « Les banques frappent à ma porte! », se réjouit le dirigeant qui envisage déjà la suite. Avec l'arrivée des nouvelles machines, l'usine sera en effet à plein et une extension est d'ores et déjà en vue, avec la création d'un nouvel atelier et d'une nouvelle travée. Les réserves foncières constituées dès 2004 lors de la construction de l'usine vont grandement faciliter l'opération.
Olivier Ducuing
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