Gouvernance : les contre-pouvoirs a? l'honneur

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Le nez dans le guidon, la te?te dans le sac ou sous l'eau, selon les versions : le chef d'entreprise est par nature menace? d'isolement. Face a? la crise, bien su?r, mais aussi devant le succe?s. «La re?ussite peut conduire a? l'arrogance, la difficulte? a? de mauvaises de?cisions », note Joe?l Toulemonde, dirigeant de Verywear et pre?sident du conseil de Mobivia. Pour lui, «le contre- pouvoir est un bon principe, me?me s'il n'y a pas de recette absolue . Mais on peut constituer la « dream team » en gouvernance !» Chez Mobivia, socie?te? a? caracte?re patrimonial, des experts exte?rieurs viennent comple?ter les actionnaires au conseil, en nombre e?quivalent, dans le me?me affectio societatis. Herve? Allard, pre?sident de Trenois-Decamps (quincaillerie professionnelle) et animateur du club des ETI de la re?gion, a mis en place re?cemment dans son entreprise familiale des administrateurs exte?rieurs.«Le plus grand secret de la gouvernance des Mulliez a e?te? de mettre syste?matiquement en face d'e?quipes de direction un conseil pour la challenger. Tout pouvoir sans contre-pouvoir est extre?mement dangereux ». D'ailleurs, lui-me?me joue aussi ce ro?le de regard exte?rieur dans une entreprise qu'il accompagne depuis deux ans, Insitaction, dans le cadre de l'institut du mentorat. «Il ne faut pas rester seul ni se priver d'une ressource exte?rieure, c'est mettre sa boi?te en danger ». Thierry Dujardin, directeur ge?ne?ral adjoint de l'IRD, confirme. Le groupe d'investissement est pre?sent dans des conseils d'administration mais aussi et surtout dans les comite?s strate?giques des 350 entreprises au capital desquelles il participe. «Nos pactes d’associe?s pre?voient syste?matiquement la cre?ation d’un comite? strate?gique auquel nous participons. Il faut un lieu de discussion et de partage moins officiel et re?glementaire, qu'on re?unit quand on veut, ou? l'on vient parfois avec des experts exte?rieurs. C'est dans nos ge?nes de ne pas e?tre qu'un acteur financier ». Une manie?re aussi d'inscrire l'entreprise dans l'e?co-syste?me re?gional, et d'en tirer be?ne?fice;

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3 questions a? Fre?de?ric Motte, dirigeant de Ce?dres Industries, cofondateur du club des ETI et pre?sident re?gional du Medef Quel regard portez-vous sur les ETI re?- gionales ? En France, nous ne sommes pas tre?s bien clas- se?s comparativement a? l’Allemagne. Mais la re?- gion se trouve a? un niveau supe?rieur dans la moyenne nationale. Cela s’explique par la cul- ture nordiste et des actionnariats souvent fa- miliaux. Elles sont a? 60-70% dans le secteur de l’industrie du fait de notre histoire, l’activite? tertiaire e?tant plus re?cente. A 90%, elles se sont construites sur au moins deux ge?ne?rations. D’autre part, nos chefs d’entreprise ont parfois une formation plus limite?e, ce qui peut e?tre un frein au de?veloppement. Cependant, la re?gion be?ne?ficie d’un terreau favorable avec de grands groupes industriels qui sont aujourd’hui dans une strate?gie d’externalisation. Ce peut-e?tre une opportunite? pour les PME. Quels verrous faire sauter pour faciliter l’e?mergence d’ETI ?

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Les entreprises familiales sont sous-endette?es. Par Philippe Foulquier directeur EDHEC Financial analysis and accounting research centre et directeur Edhec EMBA Paris

Le président de l'Association des régions de France (ARF), Alain Rousset (PS), a estimé mercredi que "le modèle économique des régions est à bout de souffle" et appelé l'Etat à clarifier leurs missions. "Tant que les baisses fiscales dynamiques nous permettaient d'avoir une croissance naturelle de nos ressources, ce modèle était tenable", a souligné Alain Rousset, lors de la présentation des chiffres clés de l'ARF. Ce modèle est en revanche aujourd'hui "à bout de souffle". "A partir du moment où nos ressources dépendent plus des dotations de l'Etat qui diminuent et que nous n'avons pas de bases fiscales à la différence des départements et des communes", les recettes régionales devraient diminuer à l'avenir, a poursuivi le président socialiste de la région Aquitaine. Selon les projections de l'ARF, entre 2014 et 2017, les régions devraient voir leurs recettes diminuer de 953 millions d'euros alors que celles des départements et des communes devraient augmenter respectivement de 1,65 milliard et 1,38 milliard d'euros. Le président de l'ARF a dit attendre "du gouvernement et du Parlement", une "clarification" des missions des régions, "des ressources conformes à (leurs) compétences" et qui soient "cohérentes par rapport à la taille des nouvelles régions". Le projet de loi NOTRe sur la répartition des compétences entre collectivités territoriales poursuit actuellement son parcours parlementaire. Le texte, qui prévoit une montée en puissance des régions et des intercommunalités, doit passer en deuxième lecture à l'Assemblée, le gouvernement espérant le voir adopté avant la pause estivale, en raison des élections régionales de fin d'année. M. Rousset a déploré la répartition actuelle de la CVAE (partie principale de l'ex-taxe professionnelle) dont les régions perçoivent 23%, contre "50% pour les départements" et "25 à 27% pour les intercommunalités". "La région est la collectivité qui est à la fois chargée d'accompagner des PME, du développement économique, de produire de la richesse et de l'emploi et a la part la plus faible de CVAE, c'est à dire que nous n'avons pas de retour sur investissement", a-t-il regretté. "Il faut qu'on arrive à 70% (de CVAE) si on veut vraiment avoir une action à l'allemande comme les Länder (régions allemandes, ndlr) pour accompagner les PME qui investissent et créent de l'emploi", a plaidé M. Rousset rappelant que l'ARF accompagnait "20.000 PME EPI, TPE par an". "Si on double le budget des régions sur le plan proprement de l'accompagnement des PME, en gros 700 millions d'euros, on double le nombre d'emplois créés et on retourne la courbe du chômage", a-t-il également soutenu. Dans le contexte e?conomique actuel, conse?cutivement a? la baisse des capacite?s d’autofinamencement, de nombreux directeurs financiers d’entreprises familiales sont confronte?s a? la proble?matique du niveau d’endettement pertinent au regard des caracte?ristiques intrinse?ques de leur entreprise.