Giroptic s'offre un financement participatif grand angle
Avec plus d'1,4 M$ leve? ces derniers jours sur Kickstarter, Giroptic monte sur le podium des plus grosses campagnes franc?aises de crowdfunding. A Euratech, le spe?cialiste de la vide?o a? 360° Giroptic dirige? par Richard Ollier a choisi ce vecteur pour donner un e?norme coup dacce?le?rateur. Depuis six ans quil mise sur sa R&D et un client B to B de poids, Oxylane, le changement de braquet simposait. En janvier dernier, Richard Ollier se lance dans un nouveau produit : une mini came?ra 360° de la taille dun uf. Pour sassurer de son potentiel commercial, il monte une campagne de crowdfunding : a? ses soutiens financiers, il assure diffe?rentes contreparties depuis le T- shirt jusqu'au package complet de sa came?ra. Si cela peut sapparenter a? un syste?me de pre?-vente, cest surtout un moyen pour booster sa visibilite?. « Cest une machine rodée avec ses codes », explique le dirigeant qui e?tait aux Etats-Unis pour le lancement du challenge au terme de quatre mois de pre?paration.
Bichonner sa communauté
Pour attirer les contributeurs, il faut savoir monter et alimenter le « buzz ». « Une semaine avant le dé
marrage de la campagne, nous avons commencé à chatouiller les communautés spe?cialise?es et proposé des essais aux journalistes. Cest un marathon avec un sprint les premiers jours », raconte le jeune patron. Avec une cinquantaine darticles de presse dans le monde, une activite? importante sur les re?seaux sociaux et une assiduite? particulie?re pour re?pondre aux plus de 300 mails quotidien, Giroptic a vu les 150 K$ espe?re?s « backe?s » en 24h. Si 30% de la leve?e est re?alise?e dans les 48h, cela augure souvent le meilleur. Mais attention au revers de me?daille : « du jour au lendemain, on a une communauté et on sort du placard. On ne peut pas la décevoir, il faut la bichonner car elle peut se retourner contre vous », pre?vient-il.
Visibilité, marché, légitimité
Une posture partage?e par Hazem Hawash, dirigeant dEnigami base?e a? la Plaine Images de Tourcoing. Son studio de jeux vide?os vient de re?colter pre?s de 140 K$ contre 100 escompte?s. Objectif : financer la finalisation de leur nouveau jeu vide?o Shiness, me?lant jeu de ro?le et kung fu. Il sagit donc dun pari pour les financeurs qui recevront par exemple des goodies ou un personnage de?die? dans le jeu, selon la somme apporte?e. Plus que des fonds, la campagne de crowdfunding a offert « une visibilité et la démonstration quil existe marché indéniable », affirme le cre?ateur. Une le?gitimite? qui lui a permis de de?clencher de belles opportunite?s. « Aujourdhui, je discute avec Nintendo et nous venons de décrocher deux clients », se re?jouit celui qui envisage dembaucher ses collaborateurs free-lance en CDI.
Chercher des investisseurs
Pour Giroptic et son e?quipe de 11 personnes, la campagne acheve?e le 4 juillet, annonce un nouveau virage. De?sormais connue en B to C, la pe?pite dEuratech a « montré la présence dun marché pour son produit », de?crypte le patron. Et les marques dinte?re?ts ne manquent pas, une vingtaine co?te? investisseurs, une soixantaine co?te? distributeurs a? l'instar de Samsung, Canon et autre Amazon. Une nouvelle carte dans son jeu pour aller chercher des investisseurs, plus « traditionnels » cette fois.
Dici la fin danne?e, il souhaite lever entre 1,5 et 2 M pour structurer lentreprise et vise 2 M de CA gra?ce a? ce nouvel apport de « fonds collaboratifs ». Il pre?voit une monte?e en puissance en 2015 avec un nouveau tour de table « de plusieurs millions », accompagne? du recrutement dune dizaine de personne. De quoi surfer sur la vague de cette alternative qui se de?mocratise a? vitesse grand V.
Retrouvez la campagne de Giroptic sur Kickstarter ici
Julie DUMEZ
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