GFG Alliance devrait électriser Aluminium Dunkerque
La plus grande fonderie d'aluminium d'Europe s'apprête à vivre de grands changements. Sous réserve des procédures en cours, Aluminum Dunkerque devrait passer au deuxième trimestre dans le giron du consortium britannique GFG (Gupta Family Group) Alliance, qui réalise 10 Mds de chiffre d'affaires pour 12 000 salariés. Le site devrait absorber une bonne part du programme massif de 2 milliards d'euros d'investissements que GFG annonce en France (qui incluait l'offre de rachat d'Asco, avant l'éviction du groupe anglais par le TGI de Strasbourg). Avec une traduction puissante en terme de création d'emplois, à en croire Liberty House, la branche industrielle de GFG qui indique avoir « des projets ambitieux d'investissements et de développement de cette usine de 570 salariés pouvant potentiellement créer des milliers de nouveaux emplois sur le site et plus largement dans l'économie française ».
Marché porteur
Comment ? Le consortium table sur une croissance forte et continue du marché de l'aluminium, porté notamment par l'augmentation du volume d'aluminium contenu dans les véhicules. Un volume qui devrait croître de 3,3 à 4,3 M T par an d'ici à 2024, indique GFG qui parie aussi sur le doublement des tôles de carrosserie en aluminium dans les 10 prochaines années. Ce matériau offre en effet l'avantage d'un poids plus léger et d'une empreinte carbone limitée. « Nos analyses détaillées nous permettent de considérer Dunkerque comme le meilleur site pour faire avancer notre stratégie automobile en aval, déclare Sanjeep Gupta, le dirigeant britannique du groupe. Aluminium Dunkerque dispose d'une exploitation d'aluminium de haute qualité, qui bénéficie d'une main d'oeuvre et d'un management d'excellence». Le président exécutif du groupe annonce aussi « vouloir faire de cette usine un centre international de l'aluminium et de l'expertise en produits aluminium en aval. (...) cet investissement (...) nous permettra ainsi de capitaliser pleinement sur la croissance anticipée de la demande d'aluminium au cours des prochaines années », poursuit-il. On parle ainsi du doublement potentiel du site à moyen terme. Le groupe se dit en outre « particulièrement intéressé par l'environnement favorable à l'économie que le président Macron est en train de mettre en place rapidement ». A telle enseigne que GFG annonce aussi sa décision d'apporter en France ses branches autres que l'aluminium, l'automobile et l'acier, à savoir l'énergie, la banque et le développement de l'immobilier. Le groupe doit préciser ses besoins fonciers auprès des autorités portuaires pour implanter une nouvelle usine.
Dossier à suivre
O.D.
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