Frizbiz réinvente l’échange entre particuliers

Un souci de plomberie, un document à traduire, un faire-part à réaliser  ? En trois clics, Frizbiz propose de poster un besoin et met en relation des clients et des prestataires, qu’ils soient particuliers, auto entrepreneurs ou free lance. A la base du concept, l’émergence du «  social helping  ». La tendance prône un nouveau modèle économique, fondé sur des échanges plus directs. Ces amis d’enfance quittent leurs postes de salariés, à Paris et Londres, et créent Frizbiz en décembre 2011 à Tourcoing. Ils lancent une version bêta mi-janvier dernier, et le site officiel début juin, après 4 mois d’optimisation. Géolocalisée, la plate-forme recense les offres par catégories de services. « Il ne s’agit pas de troc, mais bien d’échanges financiers. C’est peu connu, mais des particuliers peuvent facturer jusqu’à 12 500 € par an », explique Romain Pollet. Si l’inscription est gratuite, la Tpe de 3 personnes prend une commission de 13% sur le tarif du «  fournisseur  ». Les Lillois d’origine sont accompagnés par Nord Entreprendre et LMI. Lauréats de ce réseau en décembre 2012, ils bénéficient de 50 K€. Le CIC leur prête aussi 150 K€ en deux tranches : la première, garantie Oséo, à la création  ; la seconde conditionnée à un suivi de la Région. Défi relevé puisque les trentenaires viennent d’obtenir une subvention de 48 K€ de la collectivité, au titre du contrat création. De quoi promouvoir leur service.

80 transactions jour

Avec 113 millions d’internautes à moins de 3 heures de Lille et un marché de la consommation collaborative estimé à 4,5 Mds € en Europe, les créateurs qui comptent déjà 2500 utilisateurs actifs se disent confiants. Ils visent 1,4 M€ de CA d’ici 4 ans, sur la base de 80 transactions par jour. «  C’est très prudent, les sites américains sont à 15 000 tous les 15 jours  », poursuit Aurélien Verlinde. Les fondateurs espèrent lever 500 K€ pour étendre le service à la France entière. Et recruter 5 collaborateurs d’ici deux ans : un premier développeur d’ici la fin de l’année, un second en 2014, puis un responsable com, un designer, un commercial et a minima deux VIE pour attaquer les marchés anglais et espagnols.

MR