«Faire du sur-mesure est notre force ! »

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

Votre groupe connaît une belle progression, notamment à l'international. Quelle est votre stratégie ?

Restons modestes ! Dans le monde de l'aromatique, le groupe Metarom demeure petit.  Nous sommes loin du premier mondial Givaudan, qui totalise 4 milliards de Francs Suisses ou encore de MANE, dont le CA a dépassé les 900 M€ cette année. Notre force réside dans notre capacité à offrir de la flexibilité et à entretenir une grande proximité avec nos clients. Si nous comptons dans nos portefeuille clients des groupes internationaux, notamment dans le secteur de la brasserie, notre cœur de cible demeure les PME et ETI de l'agroalimentaire. Nous sommes pour elles un fournisseur particulier,  notre activité étant  déterminante dans la définition du goût de leurs produits. Nous devons   être très proches de leur activité et de leurs demandes.  Un projet annuel peut ne représenter que 100 ou 150 kilos d'arômes, ce qui ne représente rien pour les leaders du secteur. Ils  refuseront de faire un développement spécifique pour ces demandes. Proposer un service  surmesure est donc notre force.

Ce lien de confiance est déterminant dans votre activité ?

Oui. C'est pourquoi, nos standards de qualité et de sécurité sont identiques à ceux des leaders du secteur. Nos trois sites principaux en France, en Belgique et en Espagne sont certifiés ISO 22 000 et nos référentiels HACCP ( hygiène et sécurité des aliments ), sont tout à fait éprouvés. Notre site aux Etats Unis dispose de la norme SQF level 2, ce qui nous permet de répondre aux grands groupes souhaitant travailler avec la grande distribution. Dans notre secteur être européen est un plus. Nos clients à l'international savent que la législation est la plus exigeante du monde.

En 2016, Metarom a relancé une activité en Amérique du Nord. Quels sont vos ambitions sur cette zone géographique ?

Elles sont grandes ! C'est la troisième fois que nous tentons de développer une activité sur la zone Etats-Unis, Canada, Mexique. Même si elles ont été des réussites, les deux tentatives précédentes ont été stoppées pour des raisons différentes (Paiement de droits de succession et divergence de stratégie avec des partenaires). Cette fois-ci, nous avons choisi de nous implanter à San Diego en Californie, là où le règles sociales et environnementales sont proches de nos critères européens. En outre, cet état concentre 70 millions d'habitants à fort pouvoir d'achat. Ces atouts nous permettent de viser un chiffre d'affaires de 2 M$ à l'horizon de 2020. Par ailleurs, nous misons aussi sur l'Asie. Nous avons ouvert un bureau l'année dernière en Malaisie. Cette zone devrait aussi représenter quelque 2 M€ d'activité d'ici trois ans.

Justement, comment cette révolution numérique impacte t-elle votre activité ?

Notre plan « Cap 2020 » prévoit des projets scientifiques, industriels et commerciaux.Dans ce cadre, l'un de nos projets porte sur l'usine du futur. Le site choisi est celui de Boves. Nous construisons actuellement 1 500 m2 supplémentaires, qui vont nous permettre de réorganiser notre partie stock /logistique. Ce chantier nous permet de libérer 1 000 m2 environ dans l'usine sur lesquels nous allons installer de nouveaux outils de production. Nos processus sont de plus en plus numérisés (ERP et système de GED) et nous automatisons les travaux à faible valeur ajoutée. Nous réfléchissons à la mise en place d’aides à la production, déjà en usage dans le monde de l'aromatique et de la parfumerie, afin de réaliser des pesées fines en automatique. Ce système a l'avantage d'économiser des matières premières chères et très concentrées, donc contraignantes en termes de manipulation pour nos salariés. Adopter ces nouveaux outils c'est faire le pari de la compétitivité pour demain !

Recueilli par Guillaume Roussange

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