Eurovanille lance sa marque en grandes surfaces
Au seuil du ba?timent, le parfum suave caresse les narines. Nous sommes chez Eurovanille a? Gouy-Saint-Andre?, entre Hesdin et Montreuil. Laurent Bourgois (photo), a cre?e? cette socie?te? en 1990 apre?s quelques expe?riences commerciales, dont une chez un e?picier. Cest en envoyant une gousse de vanille a? tous les restaurants du Guide Michelin, rapidement se?duits par la qualite? de ses produits, quil a de?marre? son affaire. Il sest ensuite attaque? au marche? des artisans, grossistes et industriels. 20 ans apre?s, il est devenu un acteur international du secteur. Sa vanille naturelle alimente 7 000 clients dans 70 pays via plus de 1 300 re?fe?rences au catalogue. Sur ses ventes pre?visionnelles de 13 M, en hausse de 15% par rapport a? 2012, 70% le seront a? lexport. De belles performances re?cemment re?compense?es du prix de lentrepreneur international par EY. « La reconnaissance du travail de lensemble des collaborateurs », commente le Nordiste.
Doubler dici cinq ans
Pre?sent en GMS via les marques de distributeurs, Laurent Bourgois se lance dans un nouveau challenge nomme? Vanillor, sa propre marque. Gousses, poudres et extraits de vanille arrivent en ce moment dans les rayons de Carrefour et biento?t dans dautres enseignes en re?gion. Estampille?e Saveurs enOr, la nouvelle marque sinscrit parfaitement dans les strate?gies de sourcing aupre?s des Pme locales et dans la veine du Made in France. Non content de venir chatouiller les grands groupes, il de?barque dans les e?tals avec une innovation : la vanille a? infuser, lance?e avec succe?s chez les professionnels, part aujourdhui a? lassaut du grand public. Ces petits sachets de gousses broye?es veulent attirer les amateurs de desserts et de simplicite?. Pour le lancement, Eurovanille a investi 300 K pour lame?lioration de son outil de transformation. Lusine de Gouy accueille depuis de?but 2013 une machine de?die?e au flaconnage dextrait de vanille dune cadence de 500 cols/heure.
Sil transforme de?ja? 110 tonnes de vanille par an, Laurent Bourgois affiche de fortes perspectives. Il ambitionne de doubler son activite? dici cinq ans en dopant linternational. « Il nous reste encore des marche?s complets a? conque?rir tels que les E?tats-Unis, lAme?rique du sud ou la Chine », se projette le quadra.
En 2001, il a pris 40% du capital dune plantation a? li?le Maurice ou? il cultive sur 6 hectares la Tahitensis, varie?te? particulie?rement exigeante. Et pour garder un il sur la qualite? et e?tre au plus pre?s des producteurs, il sest dote? en 2003 dune filiale en Inde. Elle emploie 90 salarie?s, e?paule?s par 300 inte?rimaires en pe?riode de rush. Il vient dailleurs de signer un partenariat avec un groupement de producteurs pour lui assurer 50% de ses besoins. Objectif : garantir la trac?abilite?, la qualite? et les prix. A terme, 30% de son approvisionnement sera certifie? bio, une partie ayant de?ja? rec?u les labels Ecocert et Rainforest. Le groupe, qui compte 170 salarie?s, se met e?galement sur les rangs pour obtenir la certification IFS Food et re?pondre aux exigences de ses clients. Vanille?, cest gonfle? !
Julie Dumez
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