Elise remplit toujours plus ses corbeilles
"Nous ne sommes pas une entreprise d'insertion, mais dans une démarche insérante». Alexis Pelluault, président et fondateur d'Elise, il y a 20 ans à Lille, regarde avec satisfaction le chemin parcouru. Le réseau est né d'une intuition que le papier dans les bureaux méritait mieux que d'être mélangé aux autres déchets et jeté. Aujourd'hui, Elise en collecte 18 000 tonnes à l'échelle nationale, dont 5300 à Lille, et emploie 375 personnes, dont 70 dans le Nord, à travers 35 entreprises adaptées et deux structures d'insertion, la plupart sous franchise. Avec une particularité très forte : 80% du personnel de production est en situation de handicap. Deux décennies après le lancement, Elise enregistre encore une croissance rapide, proche de 20% en 2017, soit un chiffre d'affaires de 15 M, dont 3 M à Lille. Le réseau compte un parc installé de 520 000 corbeilles auprès de 10 200 sites clients. Et les projets ne manquent pas. Elise a ouvert une nouvelle antenne à Amiens il y a quelques semaines, prévoit 4 à 5 ouvertures en 2018, à commencer par le nord de la région parisienne, via une entreprise adaptée préexistante et envisage même de premières implantations à l'étranger, en Belgique et au Royaume-Uni.
Par ailleurs, le réseau élargit sa palette de services. Elle offre déjà la collecte de pas moins de 11 types de déchets et réfléchit à de nouvelles prestations autour du marc de café et des mégots. Portée par la loi sur la transition énergétique, qui oblige les entreprises de plus de 20 salariés à s'organiser, et par des accords commerciaux avec Veolia (qui reprend l'intégralité des cartons et plastiques), Elise estime pouvoir at- teindre les 22 000 tonnes de collecte à horizon 2020, un poids qui confortera son leadership dans le papier de bureaux.
F.P.
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