Eau Pure International lance une joint-venture au Chili

Le Chili est le premier producteur mondial de cuivre. Un métal extrait avec de l'arsenic, qui contamine lourdement l'environnement. Plus de 10 millions de Chiliens doivent composer avec de l'eau arséniée. Il se trouve que la société lilloise Eau Pure International (EPI) s'est faite la championne de la dépollution de ces eaux, grâce à un savoir-faire très pointu et l'usage de produit chimique capable de capter l'arsenic dans l'eau. Depuis quelques années, EPI s'est ainsi développée au Chili, qui représente déjà 40% de son activité, sur un chiffre d'affaires 2015 de quelque 2,5 M€. Beaucoup plus dans les prochaines années, grâce à la coentreprise qu'EPI vient de signer avec l'un des géants locaux du traitement de l'eau, Manantial. Une opération facilitée par l'accord de libre échange conclu entre l'Union européenne et le Chili. Alors qu'EPI réalisait jusqu'à présent les stations de traitement, cette société offrira un service intégré de gestion de l'arsenic, notamment pour assurer la maintenance et le nettoyage des stations tous les ans ou tous les deux ans. Son dirigeant Pascal Guasp (en photo), qui prévoit l'ouverture très prochaine d'une nouvelle filiale au Mexique mais aussi de renforcer son activité de services en France, table sur un doublement des ventes d'EPI à un horizon de trois ans. Dans le même temps, la société devrait doubler ses effectifs, de 20 personnes aujourd'hui. Spécialiste des petites unités de traitement isolées, y compris pour des bases vie en zones difficiles, EPI a déjà implanté 20 installations au Chili où il couvre les besoins de près de 4 millions de personnes. Pascal Guasp, qui contrôle son entreprise avec un associé, n'exclut pas aujourd'hui d'ouvrir le capital à un partenaire étranger pour accélérer le développement d'EPI. La société est déjà sollicitée en ce sens. O.D