E-Fijy veut décupler d'ici à 2015

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[caption id="attachment_6698" align="alignleft" width="150" caption="Nicolas Leclercq virtuellement déguisés grâce au "magic mirror"."][/caption]

Si vous n'êtes pas un initié, il y a peu de chances que vous connaissiez E-Fijy. L'entreprise est beaucoup plus connue pour les applications qu'elle a pu développer pour certains clients comme Achatdesign, à Boulogne, spécialiste du meuble design, Verbaudet, ou plus récemment Oxybul.

E-Fijy est né en 2006 dans la présentation des objets en 360° sur Internet avant de devenir le pionnier en France de la « réalité augmentée » : il s'agit d'intégrer un objet en 3D dans une photo d'environnement réel. En clair : vous installez virtuellement un canapé dans votre salon et l'observez sous tous les angles pour valider votre choix. La société a aussi développé dans le cadre du pôle de compétitivité du commerce Picom un écran d'essayage virtuel, baptisé « magic mirror », expérimenté par Oxybul (ID Group) dans son magasin rue de Paris à Lille : en quelques gestes simples, les enfants se déguisent virtuellement.

E-Fijy vise pour juillet de nouvelles applications sur le lieu de vente, sur lesquelles elle reste discrète. L'enjeu est stratégique : le premier métier du commerçant est d'attirer le client, avant de lui vendre et de le fidéliser. Autant d'objectifs pour lesquels E-Fijy pense être aujourd'hui très bien positionnée. Autre piste : la réalité augmentée sur tablettes et smartphones après un an de développement. Enfin et surtout, la société passe progressivement d'un modèle de prestations à un modèle d'abonnements et licences, qui favoriseront l'international. « L'offre est attrayante, le modèle beaucoup plus ambitieux et aussi plus rentable », se réjouit Johann Goube, associé co-fondateur avec Nicolas Leclercq de l'entreprise basée à Euratechnologies. La rentabilité a déjà grimpé en 2011, à 18%, après quelques années de vaches maigres. Signe fort des nouvelles perspectives d'E-Fijy : ses fondateurs viennent de racheter la participation que détenait Nord Création depuis quatre ans, et préparent une nouvelle levée de fonds auprès d'un business angel pour accompagner le développement. Celui-ci promet d'être spectaculaire, à en croire ses dirigeants : de 500 K€ en 2010, le chiffre d'affaires devrait être porté à 4 ou 5 M€ à l'horizon 2015. De quoi doubler les effectifs, de 10 personnes aujourd'hui.

O.D.

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