Des hauts et des bas

DES HAUTS...

Compario met du carburant dans son moteur

Avec 7 M€ apportés par le FSN PME (CDC Entreprises), CapitalAria, deux nouveaux investisseurs, et iSource et Xangel, déjà au capital depuis 2010, Compario signe une des plus grosses levées de fonds de l'année en région. Une belle consécration pour cette entreprise éditrice de logiciels sous mode SaaS dédiés au e-commerce. Un modèle très performant puisque l'abonnement locatif garantit des volumes d'affaires récurrents. Compario, présent à Euratech et à Paris, s'est imposé depuis des années comme un spécialiste de l'optimisation de la vente en ligne. La société, qui motorise 150 sites web, emploie 42 salariés pour un chiffre d'affaires de 4,5 M€. L'argent frais va permettre à l'entreprise de doper son niveau d'affaires, mais aussi de renforcer son activité R & D et innovation. Pascal Podvin, Pdg de la société, vise une croissance de 100% par an les trois prochaines années.

JB Viande enfourne la croissance

Coup d'accélérateur pour la société d'Hazebrouck JB Viande. Le spécialiste européen du porcelet tire le fruit de trois ans d'innovations produits, avec notamment le lancement de ses « Douillettes de Mélusine » (photo), lauréates du concours régional de l'innovation agroalimentaire, qui viennent d'être référencées chez Super U et Partisans du Goût. JB Viande va lancer en avril une gamme complète sous la marque Porketto en GMS, un circuit nouveau pour elle. Avec des perspectives très prometteuses : Freddy Braure, le directeur général (au côté de sa soeur, présidente), vise les 12 M€ en 2015, contre 9 M€ en 2012, et la création de 20 à 25 emplois.

ET DES BAS...

Merville : l’Epag toujours dans l’attente

Un an après son redressement judiciaire, le tribunal de grande instance de Dunkerque a prononcé la liquidation judiciaire de l’école de pilotage Amaury-de-la-Grange de Merville (EPAG). Le groupe Alsim, spécialisé dans la construction de simulateurs de vol, proposait un apport d’au moins 600 K€ dans le capital, la préservation du nom et la pérennité du site, la reprise de la totalité des actifs et la mise en place de partenariats avec la Communauté de Communes et la Région. Il n’a pas convaincu malgré les soutiens de la Région, de la Communauté de Communes Flandre Lys et de la mairie de Merville. Le potentiel repreneur a d’ores et déjà annoncé son intention d’interjeter appel. 19 emplois sont en jeu.

Caval'Kid désarçonnée par la TVA

Comment un modèle économique patiemment bâti peut-il être mis à mal d'un trait de plume? Réponse : par un changement brutal de TVA. Les plaines de jeux couvertes créées par Cécile Masson à Valenciennes et Saint-Amand devaient bénéficier d'une TVA réduite à 5,5%, parole d'inspecteur des impôts, dûment consulté en amont à l'époque. C'est donc sous ce régime fiscal que l'entreprise a fonctionné depuis 2006, permettant l'embauche de 15 salariés et une fréquentation de 80 000 personnes par an. Mais le fisc change aujourd'hui de lecture et vient de redresser l'entreprise de 140 000 €. Une mesure que conteste avec la dernière énergie la dirigeante, qui relève qu'Eurodisney ou les forains bénéficient de ce taux réduit. Après deux recours gracieux, elle vient de saisir le tribunal administratif. « La TVA réduite est indispensable. Sinon, c'est la cessation d'activité », Le problème dépasse le cadre de Caval'Kid puisque 290 parcs de jeux sont concernés en France. Cécile Masson compte aussi se battre via le syndicat national des parcs d'attraction pour enfants (SPACE).