Des business angels encore ultraminoritaires
Ces bonnes fées qui investissent dans des entreprises viennent compléter les financements du haut de bilan des institutionnels, mais peuvent aussi investir en solo. La région riche de tant de familles industrielles dotées de moyens importants et d'une véritable ambition pour le développement de la région devrait être un terreau privilégié pour ces business angels.
Quelques entreprises régionales ont ouvert leur capital à ces investisseurs un peu particuliers, à l'instar d'Osyris (lasers médicaux), Tehms (logiciels de RH) ou encore CPN (matériel de blanchisserie, lire Eco121 N°1). Mais la formule peine à démarrer. " Le potentiel régional est de plusieurs centaines de business angels ", estime Yves Tack, qui pilote un club régional d'une vingtaine d'entre eux, dans la SIBA (société d'investissement de Business Angels) Masaï, agréée par Oséo et membre de France Angels .
" Typiquement, le business angel a une expérience professionnelle, souvent à des postes de direction ou comme profession libérale, et est à même d'apporter au porteur un véritable accompagnement ".
Un club " Lille Angels Santé " a été relancé il y a un an, après une première tentative ratée cinq ans auparavant. Le dynamisme de la filière, ses besoins élevés en capitaux d'amorçage et l'accompagnement de plus en plus régulier d'investisseurs patentés comme Inovam ou Finorpa font de ce secteur un terrain propice à cette démarche.
Les Business Angels en chiffres
La France compte 81 réseaux de business angels (+ 35% en un an)
Totalisant 4000 business angels (contre 3.000 en 2008), dont 7% de femmes.
Les réseaux ont étudié 8.000 dossiers en 2009 (6.000 en 2008) et présenté 1319 à leurs investisseurs. Sur ce total, 280 entreprises à potentiel ont obtenu un financement en capital. 0 75% il s'agit de première levée de fonds, et à 19% un second tour de table. A noter que 45% des dossiers portent sur les TIC, la santé et les biotechs représentant désormais 14% du total, devant le secteur des services (10%)
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