DelfMEMS doit trouver un repreneur

10 ans de de?veloppement et une technologie prote?ge?e par 15 brevets qui risque de quitter la France : c'est le constat amer fait par Cybe?le Rolland. La PDG de DelfMEMS conside?re qu'il aura manque? 6 a? 12 mois de de?veloppement supple?mentaires pour aboutir. L'entreprise est l'une des socie?te?s innovantes les plus emble?matiques de la re?gion. La socie?te? a e?te? fonde?e par Olivier Millet, expert en micro-e?lectronique autour d'un proce?de? de micro-commutateur de taille microscopique, apportant des performances tre?s ame?liore?es pour les appareils, notamment en matie?re de consommation de la batterie ou de qualite? et de vitesse du signal. Le premier marche? vise? est donc celui des smartphones, dont DelfMEMS espe?rait prendre 30% des parts mondiales dans son segment. Avec des pre?visions de chiffre d'affaires alle?chantes (120 M€ en 2020). Mais les majors du smartphone ont des exigences tre?s e?leve?es en matie?re de cou?ts, de se?curisation des cycles, et de logistique.

Et, alors que la socie?te? a de?ja? consomme? 19 M€ de cash depuis l'origine, le dernier pas pour l'industrialisation de masse ne?cessitait 35 M€ supple?mentaires, voire 12M€ dans une version alternative propose?e par la dirigeante. Un montant trop e?leve? ne?anmoins face a? des actionnaires lasse?s de voir la perspective de l'industrialisation reculer comme la ligne d'horizon. On trouve au capital de nombreux acteurs parmi lesquels BPIfrance, Iris Capital, Finovam, Capital Aria, Vives et des business angels. Cybe?le Rolland de?fend son mode?le, soulignant que les autres concurrents, tous mondiaux, ont leve? 6 a? 7 fois plus de capitaux et que les perspectives de la technologie restent tre?s importantes.