Dans les coulisses du ... MITI

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Incubateur d'entreprises innovantes, le Miti a participé à l'éclosion d'une trentaine de projets régionaux liés aux laboratoires de recherche publics. Visant ainsi à fertiliser l'économie par le transfert des technologies.

Pas facile de trouver le Miti dans le campus de Lille 1 à Villeneuve d'Ascq. Quelques panneaux de signalisation installés depuis peu guident heureusement le visiteur. Même discrétion à l'intérieur du bâtiment dédié aux masters qui abrite cette structure. Enfin, au premier étage, tout au bout d'un long couloir, s'achève le suspens.
Encore méconnu malgré une efficacité éprouvée, cet incubateur est né en 1999, dans le cadre de la loi Allègre sur l'innovation. Labellisé par le Ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche, il appartient au réseau national des 30 incubateurs d'entreprises innovantes, comme Eurasanté, spécialisé en biologie santé. Le Miti, lui, est généraliste pour les porteurs de projets innovants issus de la recherche publique.

Un écrémage drastique

Spécificité : le Miti est une pépinière sans murs. Les entreprises ne sont pas incubées dans ses locaux mais chez ses membres fondateurs : universités régionales - le Miti est présidé par Marie-Pierre Mairesse, la présidente de l'Université de Valenciennes et du Hainaut-Cambrésis-, conférence régionale des grandes écoles, Aditec, réseau des ruches d'entreprises, CRCI et Entreprises et Cités. Soit un potentiel d'une centaine de labos. " Les chercheurs créateurs d'entreprises ont besoin d'être à proximité de leurs laboratoires. Centraliser des locaux à Lille serait inutile ", explique Frédéric Blin, directeur du Miti depuis 2008.

" Nous souhaitons être l'accompagnateur référent de nos projets.
Nous n'apprécions pas l'attitude de certains porteurs de projets qui nous prennent pour un chéquier et non comme un accompagnant..."

Frédéric Blin, directeur du Miti

Sous forme associative, le Miti est une structure légère de cinq personnes, dont deux chargés d'affaires. Il intervient dix-huit mois à deux ans en amont de la création.
Première mission : détecter des projets au sein des laboratoires. En dix ans, 232 dossiers ont fait l'objet d'un diagnostic. Mais 90 seulement ont été présentés au comité d'engagement.
Pourquoi si peu ? Car ils doivent répondre aux critères de sélection du Miti dont le principal est la valorisation de la recherche publique. Les projets retenus bénéficient d'un accompagnement et d'une avance remboursable de 30 à 35.000 . 33 des 80 projets accompagnés ont donné naissance à une entreprise. " Problèmes techniques, analyse du marché, étude sur la propriété industrielle, identification des besoins financiers, mise en relation avec des partenaires,... la période d'incubation sert à se poser les bonnes questions. " Applications industrielles du son 3D, maisons à ossature bois à éléments modulaires, chariot de golf intelligent, Game agency, technologie laser... les créations sont eclectiques.

L'avenir en question

Prenons l'exemple de Menapic, société de mesures mécaniques à échelle nanoscopique créée en mars. Le projet est issu de travaux de chercheurs de l'IEMN hébergés à l'ISEN. L'étude financée par le Miti a permis de déceler un nouvel axe commercial , le secteur verrier.
Autre illustration ? En incubation depuis mai 2009, Windisplay, est porté par trois centraliens. En lien avec le laboratoire de Mécanique de Lille et l'Ensam, ils mettent au point le premier support de communication producteur d'énergie renouvelable. Un projet gourmand en capitaux. Le Miti les a aidés à remplir leur dossier du concours national d'aide à la création d'entreprise innovante (catégorie émergence).
S'ajoutent encore l'animation d'un club, l'organisation de formations, la sensibilisation à l'entrepreneuriat... La tâche du Miti est vaste. Mais Frédéric Blin s'inquiète sans langue de bois de l'avenir de sa structure dans le cadre du PRES, plan régional de l'enseignement supérieur. " Quelle place occupera le Miti dans le cadre de la création d'une cellule de valorisation de la recherche ? "

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