Dans les coulisses du… centre de recherche d'Anios

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

 

 « L’avenir d’Anios est ici. » A l’issue d’une visite de presse dans leur nouveau centre de recherche, le Pdg de l’entreprise centenaire, Bertrand Letartre, et son frère Thierry, DG, affichent la couleur. L'activité du n°1 français de la désinfection se déploie en France sur deux sites, Hellemmes, siège social, et Sainghin-en-Mélantois, depuis 2006. Ce centre de recherche inauguré en 2010 pour remplacer les deux labos d’Hellemmes a permis à Anios de doubler ses capacités de recherche.

Pour Gaëtan Rauwel, docteur en chimie et directeur R&D, « plus de linéaires de paillasses, c’est plus d’outils, plus de capacités de travail, plus de rendement et la possibilité d’intégrer de nouvelles technologies, donc aussi un élargissement du champ d’expertises. » Le labo est ainsi passé de 2 500 essais formulation à 4 300 et de 15 nouveaux produits par an à plus de 25, avec trois dépôts de brevet en 2011 (sur 15 actifs).

Baptisé du nom de la mère des dirigeants, Luce Letartre, cet outil de pointe a requis 2,5 M€ d’investissement et quatre embauches. 40 techniciens et chercheurs s'y répartissent entre chimie de formulation et analytique, microbiologie et « prestations associées », une activité de service de niveau mondial pour, par exemple, l’identification bactérienne, la validation de désinfectants pour l’industrie pharmaceutique ou l’aide à la compréhension d’altérations constatées sur des produits alimentaires.

 

1 000 recettes différentes

 

A deux pas de là, l’usine. En 2009, la grippe H1N1 l’a mise sens dessus dessous pour fournir en flux tendu son produit phare : le fameux gel hydro-alcoolique. « Après cet épisode, on a remis à plat toute la supply chain », relate Christelle Fonteyne, directrice du site. Il en est sorti un process ultra flexible à toute demande. Résultat : « 30% des heures payées en production sont consacrées à adapter l’outil pour gérer les changements », les retards sont divisés par quatre et les stocks par deux.

25 cuves de 1 000 à 10 000 litres et 10 lignes de conditionnement (du 25 ml au 25 l) permettent de recevoir 1 000 recettes différentes, appliquées de manière automatique. « Nous sommes des artisans industriels », illustre la directrice (photo). Sur les 3 800 références en portefeuille, seules 800 sont stockées (pour 80% des volumes). Avec l’usine d’Hellemmes, la production s’élève à 40 000 tonnes par an. A Sainghin, qui emploie 60 personnes en fabrication, elle a progressé de 20% en 2012. « On n’est pas à capacité, on pourrait faire +50% », note le directeur d’exploitation.

 

Vers un demi-millier de salariés

Le médical représente 70% des ventes, complété par l’agroalimentaire et les collectivités. Et bientôt, dès 2013, le marché des produits pour la maison.

Anios exporte dans une soixantaine de pays en Europe, Amérique du Sud, Maghreb… pour 30% de ses ventes, et 50% en objectif à 5 ans. Les investissements à venir devraient y aider, dont un centre logistique de 10 000 m2 (2 M€), opérationnel d’ici 18 mois, avec 50 embauches. Le projet global est plus vaste : les frères Letartre voudraient faire de Sainghin un campus réunissant sur 10 ha siège social, centre de recherche, production, logistique et centre de formation, soit 500 salariés. Le tout financé en fonds propres.

Sophie Pecquet

 

 

Des projets à l’international

Après l’Italie (rachat en 2006), l’Argentine et la Tunisie, Anios, filiale du groupe Air Liquide, vise trois autres zones internationales de production : la Chine, avec ouverture d’une filiale à Shanghai dès la fin de l’année pour le marché local, en plus des importations directes depuis Lille ; l’Inde avec la création d’une JV avec un fabricant de consommables hospitaliers à Bombay et 700 K€ d’investissements pour équiper l’usine qui pourrait démarrer au printemps 2013 ; et le Brésil, où Anios, déjà détenteur de 20% de parts de marché, recherche un partenariat pour produire localement.

 


 

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