Dans les coulisses des... ...Ruches du Nord

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" La ruche, c'est créateur de liens ! ", lance Stéphanie Malotaux en rangeant soigneusement ses horsewears " jeunes, techniques et tendances " dans les 50 m2 du bureau n°8 de la ruche d'Hellemmes. Cette passionnée de cheval s'est installée ici en mai 2009. " Mais depuis mon arrivée, j'ai déjà déménagé une fois ", note la jeune femme. Beaucoup de jeunes pousses y sont arrivées l'an passé, profitant du départ de la start-up de lasers Osyris. Parmi elles, des créateurs de sites Internet, deux entreprises spécialisées dans le recrutement ou une entreprise comme Citytak venue tout droit de l'incubateur JFK.

Si les pépinières sont souvent portées par des intercommunalités, le réseau nordiste est adossé au Conseil général depuis la création des deux premières ruches en 1988. " Elles ont été créées d'abord sous forme de SEM avant d'être prises en régie directe dès 1993. Au départ on ne parlait pas de pépinières, mais du centre d'innovation et de transfert technologique du Nord (CITTN) ", rappelle Jean-Philippe de Ochandiano, directeur général du réseau depuis octobre dernier.

" Entre nous, on s'entraide. Dès qu'on a un souci, on sait où frapper. Et quand parfois le moral fait défaut, on n'hésite pas à aller au devant des autres ", explique Stéphanie. " C'est d'autant plus facile qu'une ruche ne peut pas accueillir des créateurs concurrents ", rajoute Jonathan Fermine, directeur de la ruche d'Hellemmes, soulignant " le développement d'un véritable réseau d'affaires entre créateurs ".

" On a lancé l'apéruche ! "

Les neuf ruches sont construites sur le même modèle : un atrium central, des services (au forfait ou à la carte) et l'administration à l'entrée. Bureaux, labos et ateliers sont implantés sur deux niveaux et ouvrent sur l'atrium. " Cela facilite les échanges entre créateurs ", témoigne l'un d'entre-eux. Près de l'administration, la cafétéria et la salle de conférences témoignent de la convivialité des lieux. " A Hellemmes, on a lancé " l'apéruche " mensuel qui permet aux créateurs d'échanger sur un thème précis ", explique Jonathan Fermine. La ruche est composée de 26 bureaux (20 à 94 m2), quatre ateliers (51 à 134 m2) et trois labos (49 à 71 m2). Le créateur verse une redevance mensuelle en fonction des surfaces et de la nature des locaux (de 7,95 € à 12,37 €/m2), avec un abattement de 25 % la première année. " Nous n'accueillons que des projets à très fort potentiel ", explique le directeur général : pas d'autoentrepreneur, d'artisans ni de commerçants. Il ne pourra être hébergé plus de 48 mois et bénéficiera d'un suivi personnalisé chaque trimestre. " Mais nous ne sommes pas aussi rigides ", nuance Jonathan Fermine dont la porte reste ouverte en dehors de ses rendez-vous. " On sait alors que je suis entièrement disponible ". Le créateur dispose en outre du réseau de " compétences tranversales " de ses neuf directeurs : Jonathan Firmine et Dominique Delzenne, les deux spécialistes financiers, Luc Desmettre, (ruche des deux Lys), l'expert juridique, tandis que les aides à l'innovation sont le domaine privilégié de Françoise Depoorter, directrice de ruche de Villeneuve d'Ascq (CIEL). Autant de conseillers qui accompagneront le jeune créateur durant quatre années pendant lesquelles son idée de départ aura évolué, se sera transformée, matérialisée et développée jusqu'à son départ définitif.

" C'est une fois sorti que le créateur se rend compte pleinement de la valeur ajoutée de la ruche ", conclut Jonathan Fermine.

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