Dans les coulisses de... La Piscine

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

Un lieu emblématique. Le musée imaginé par l'équipe de conservation dirigée par Bruno Gaudichon et l'architecte Jean-Paul Philippon dans l'ancienne piscine municipale de Roubaix a rencontré un succès croissant d'année en année. Au point qu'il faut déjà pousser les murs : en 2015,1 600 m2 supplémentaires donneront plus d'aise aux visiteurs comme aux collections. Dispersées depuis près de 60 ans, elles y ont trouvé un écrin inédit et fédérateur, et un nouvel élan.

Ces oeuvres réunies par les capitaines d'industrie roubaisiens au long des XIXe et XXe siècles se sont enrichies de 11 000 nouveaux numéros d'inventaire depuis 2001 ! Qu'il s'agisse de dons – la majorité – ou d'achats, les acquisitions sont guidées par la cohérence avec le fonds : d'une casquette de garde-champêtre faisant écho à l'identité profondément roubaisienne du musée à l'Implorante de Camille Claudel, bronze unique acquis en 2008 grâce notamment au Fonds régional d'acquisition pour les musées, auquel abondent l'Etat et la Région.

Coproductions

Le musée d'Art et d'Industrie André-Diligent vit surtout des trois saisons organisées chaque année, dont une expo phare. Un rythme soutenu qui crée l'attractivité. L'expo Picasso en 2004 fut la plus fréquentée de son histoire, avec 120 000 visiteurs, devant Degas, près de 100 000 en 2010. "Bloomsbury", gros succès en 2009, fut sans doute la plus chère, avec des frais de dossier "colossaux" pour chaque oeuvre demandée, regrette le conservateur en chef. "Pour l'expo Degas, il a fallu renoncer à emprunter deux très beaux pastels, facturés sur la valeur d'assurance à des taux astronomiques ! C'était différent il y a encore quatre ou cinq ans... " La coproduction est donc désormais privilégiée, qui permet de diviser les frais fixes mais contraint aussi à travailler très en amont.

Ainsi l'expo"Marc Chagall et la question du volume" qui se tiendra fin 2012 est-elle préparée depuis trois ans avec les musées d'Art de Dallas et d'Art moderne d'Helsinki, où elle sera également présentée. Des expositions coproduites mais pas
forcément identiques : pour Signac, 24 aquarelles provenaient d'un fonds dans l'Arkansas ; les amateurs ont pu voir 12 de ces oeuvres à Roubaix et 12 autres au musée Malraux du Havre.

50 000 enfants

Pour animer cette entreprise culturelle, pas moins de 80 personnes, réparties entre les collections, l'encadrement des publics – dont une vingtaine de guides et animateurs –, l'accueil-surveillance-entretien – dont près de 30 gardiens – et l'administration. L'accueil des enfants (50 000 chaque année !) dans les ateliers absorbe la moitié des 3,5 M€ de budget annuel de fonctionnement du musée. Financé en partie par la Ville, l'équipement pourrait être transféré à la Communauté urbaine, compte tenu de son envergure. La demande de transfert doit être étudiée courant novembre.
Véritable syndicat d'usagers, l'Association des amis du musée, avec ses 2 500 adhérents, programme conférences et visites et accueille les auditeurs de l'école du Louvre (deux cycles de cours chaque année).

"Un partenariat exemplaire"

Pour ses expositions, le musée bénéficie du soutien de la Région et du mécénat, qui apporte à lui seul l'équivalent du budget global d'une des trois saisons. Le cercle des entreprises mécènes réunit plus de 50 entreprises, et espère doubler. Axelle Lottin, directrice de CIC banque privée à Lille le préside depuis février. Le CIC Nord-Ouest accompagne depuis 20 ans le musée, dont il est le plus gros mécène.

"C'est un partenariat exemplaire, confie Philippe Chenaie, directeur de la communication de la banque. La fidélité est ce qui compte le plus, et la discrétion. On ne confond pas mécénat et sponsoring. Si on veut faire de la pub, on achète des espaces publicitaires." Ce partenariat historique concerne les restaurations d'oeuvres, les acquisitions et la réalisation de toutes les expos temporaires annuelles majeures, depuis Raoul Dufy en 2003 jusqu'à Signac en 2011. L'expo Chagall en 2008 a inspiré les premières vitrauphanies sur la façade du siège régional. Le mécénat intervient en nature, en compétences et surtout en financement. "Des budgets très importants", se contente d'indiquer le mécène, qui précise : "nous n'avons pas vocation à nous substituer aux fonds publics".

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