Dans les coulisses de la Brasserie de Saint-Omer
Lexercice 2014 de?marre sous de bons auspices pour la Brasserie de Saint-Omer. La socie?te? vient de de?crocher un contrat de 250 000 hectolitres pour une marque distributeur en Belgique. Une opportunite? que le dirigeant a concre?tise?e gra?ce a? une politique dinvestissement re?gulie?re. 2013 fut exceptionnelle en la matie?re puisque 18 M ont e?te? injecte?s pour la modernisation. Cest que les ba?timents situe?s en cur de ville nont plus rien a? voir avec la Brasserie arte?sienne, fonde?e en 1866. En 1985, elle est reprise par les fre?res Pecqueur qui la rebaptisent. Il y a 15 ans, la famille de?cide de vendre. Heineken saute sur loccasion, garde Andre? Pecqueur a? la direction et linte?gre a? son comite? exe?cutif. Quand la firme de?cide de se se?parer de son entite? de Saint-Omer, « le capitaine » comme le pre?nomme son e?quipe, se porte acque?reur. Il poursuit son expansion et ajoute en 2010 les Brasseurs de Gayant a? Douai a? son escarcelle. Gestionnaire en « bon pe?re de famille », il continue de ravir les papilles franc?aises et internationales. Visite entre tradition et modernite?.
La Brasserie de Saint-Omer consomme 40 000 T de malt et de mai?s par an et plus de 7 T de houblon. Lessentiel des ope?rations est aujourdhui automatise?. Leau et le malt sont me?lange?s dans une premie?re cuve. Dans une deuxie?me, appele?e « cuve trempe », leau et le mai?s sont malaxe?s. Les produits des deux cuves sont ensuite ajoute?s pour e?tre brasse?s entre 2h20 et 3h20.
Le liquide passe ensuite par un syste?me de filtrage. Il retient lenveloppe du malt qui sera revendu pour lalimentation du be?tail. Il en re?sulte alors un jus appele? « mou » auquel le mai?tre brasseur adjoint
le houblon, avant dengager la phase de ste?rilisation. Sensuit la fermentation avec lajout de levures, puis une nouvelle filtration.
Gra?ce a? la Brasserie de Saint-Omer, lun de ses principaux clients, la verrerie Owens-Illinois a? Wingles (62) vient dinvestir 10 M pour re?nover son four et augmenter sa capacite? de production.
Cinq personnes travaillent sur la ligne de conditionnement des canettes qui vient de be?ne?ficier de 8 M dinvestissement pour un groupe-boi?te. Il traite 60 000 canettes/heure dont 80% partent a? lexport, notamment en Angleterre et Espagne.
Le groupe comprend aussi la socie?te? des Transports Saint-Arnould (TSA), cre?e?e dans les anne?es 90. Installe?e a? Saint-Martin-au-Lae?rt, elle compte 250 camions pour 370 salarie?s et re?alise 55 M de CA dont 19% pour les brasseries.
LA BRASSERIE DE ST-OMER
3 millions dhectolitres
150 M de CA en 2013
165 M de CA en 2014
170 salarie?s
une quinzaine de re?fe?rences de bie?res
185 marques
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