Courtois a trouvé l’eldorad’eau

[caption id="attachment_6716" align="alignleft" width="150" caption="Bertrand Vanryssel, ici dans son stock de Pitgam, est à la recherche d’un entrepôt sous-douane pour importer par le port de Dunkerque."][/caption]

Salon Environord, Lille, juin 2009. Bertrand Vanryssel, patron du groupe Courtois à Pitgam, en Flandre maritime, cherche une solution pour répondre à la demande d’un industriel. Polychim veut épurer ses eaux usées par un moyen compact et non collectif. Sur le stand de Nassar Techno Group, roto-mouleur et troisième exportateur du Liban, Maroun Nassar propose une mini-station d’épuration. Cet objet cylindrique de 2,26 m de diamètre et 2 m de haut, en matériau composite, pèse 550 kg. A travers quatre compartiments, l’eau usée est filtrée, épurée par action bactérienne, décantée. Le résidu final est réinjecté dans le premier compartiment. L’eau sort claire. Cette station traite 1,5 m3 par jour, soit quatre à six équivalents/habitants. Il y a bien plus gros dans la gamme, jusqu’à 1 350 équivalents/habitants.

Deux ans plus tard, H2O Infinity est né et distribue le produit dans la région. Aux manettes : le beau-frère de Bertrand Vanryssel, Pascal Cordier. Une fois le marché testé, NDG Eau est créé, importateur exclusif pour la France et le Benelux. Cette année, NDG Eau importera 1 300 mini-stations, et vise 15 000 unités par an quand le réseau sera à maturité. « En 2013 nous couvrirons 65% du territoire français, en 2014 la totalité, et nous nous attaquerons à la Belgique », promet Bertrand Vanryssel.

Ce jeune entrepreneur a repris en 2003 l’ancienne affaire de travaux agricoles de Pitgam et l’a réorientée vers les travaux publics à vocation durable, des espaces verts aux VRD. Le groupe Courtois consolide aujourd’hui 8 M€ de chiffre d’affaires pour 50 emplois permanents. Quant à sa filiale NDG Eau, elle vise les 20 M€ en 2015.

Alain Simoneau