Continentale Nutrition : le sud se rebiffe

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France

 

 

 

Le tribunal de commerce d'Agen, qui devait se prononcer hier sur le dossier Villeneuve Pet Food (VPF), filiale de Continentale Nutrition basée à Villeneuve sur Lot, a repoussé sa décision au 11 mars.

Un choix qui s'explique par les avancées du projet de relance globale proposé par la holding industrielle Alandia, qui intègre à la fois le siège boulonnais et ses 511 salariés et l'usine de Villeneuve. Arnaud Montebourg s'est félicité par voie de communiqué mardi que le bouclage financier de ce plan, auquel il manquait encore 7 M€ la semaine dernière, ait été finalisé.

Mais à Villeneuve-sur-Lot, tant les salariés que les élus et la presse locale s'émeuvent des pressions politiques sur le dossier. La Dépêche du Midi de ce jour, dans un article titré «Villeneuve Pet Food : la politique s'emmêle », souligne que « dans le calendrier économique touffu de VPF depuis six mois, les multiples interventions politiques sous la table n'ont pas franchement facilité la tâche du tribunal de commerce d'Agen et des représentants du personnel ». Le quotidien cite également le député UMP Jean-Louis Costes qui dénonce "un coup de bluff (d'Arnaud Montebourg, ndlr) pour faire pression sur le tribunal de commerce. S'ils veulent deux morts au lieu d'un, qu'ils continuent ainsi". Localement, les acteurs sont très largement favorables à une scission de VPF d'avec la maison-mère (à laquelle ils appartiennent depuis moins de deux ans, l'effet de groupe ayant été quasi nul depuis) pour repartir avec l'un des deux candidats déclarés pour le seul site sudiste, l'irlandais C & D Foods ou l'allemand Deuerer. A l'inverse, Alandia juge incontournable une relance de l'intégralité du groupe afin de garantir une masse critique suffisante face à la grande distribution.

Les arrières-pensées politiques vont sans doute se tendre encore ces prochains jours autour de cet enjeu industriel et social majeur car le tribunal de commerce de Boulogne doit trancher le 13 mars. A moins de deux semaines des élections municipales où l'un des acteurs très impliqués sur le dossier, le ministre des transports Frédéric Cuvillier, convoite la mairie de Boulogne. Le sort de 660 salariés et des sous-traitants est en jeu.

OD

 

Ces articles peuvent également vous intéresser :

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Indiscrétions

Les indiscrets de la rédaction.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Des hauts et des bas

Les plus et les moins du mois.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Morceaux choisis

Les verbatims de la rédaction.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Jérôme Leroy sur le tatami mondial de la RFID

Avec ses raquettes et autres terminaux connecte?s pour capter les donne?es, il vient concurrencer les plus grands de l’intelligence embarque?e.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Portraits express

Ça bouge en région du côté des nominations...

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Mouvements

Les dernières nominations en région.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

2013, annus horribilis de l'e?conomie nordiste

Emploi, investissement, rentabilite? en berne... La Banque de France et la CCI de re?gion ont dresse? un tableau saisissant de l'e?conomie re?gionale l'an dernier. Mais annoncent un retournement pour 2014.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Delta 3 mega entrepôt en vue

Dourges. La plateforme tri-modale entre en phase 2 avec un projet énorme de bâtiment de 200 000 m2 d’un seul tenant et le doublement de son emprise foncière.

Image illustrative Eco121, mensuel des décideurs des hauts de France
Publié le 03/03/2014 Eco121

Pierre Mathiot, directeur de Sciences Po Lille : “Notre e?lite est extre?mement efficace... par temps calme”

A quelques semaines des municipales et des europe?ennes, le patron de Sciences Po Lille e?voque sans de?tour la crise du politique en France, et la fin de l'argent public facile et ses conse?quences lourdes. L'occasion aussi d'un focus sur les projets de cette grande e?cole et ses 1800 e?tudiants. Rencontre.