Circulation : Les décideurs régionaux très préoccupés

De manière quasi unanime (98,1%), la voiture reste le mode de transport le plus utilisé dans la région par nos dirigeants. Et même si les autres modes ne sont plus uniquement anecdotiques, comme par exemple le vélo (15,1%) ou les transports en communs (36,8%), ils ne sont utilisés qu'en complément de la voiture ou dans des circonstances particulières.

Le bouchon est donc inévitable, car cette accumulation de véhicules automobiles n'est pas souhaitée par nos dirigeants régionaux, qui font de gros efforts pour la combattre au nom d'une idéologie que plusieurs personnes critiquent. La question est donc de savoir jusqu'où ira l'affrontement.

Bouchons : 34% disent avoir perdu des affaires

Les villes de notre région sont belles et attractives, encore faut-il y arriver. 64,2% des personnes interrogées critiquent le réseau autoroutier de manière globale, 83% militent en faveur de la création d'un axe facilitant le contournement de Lille...

Quelques points reviennent de manière récurrente : l'A1 tout d'abord, saturée de manière quasi permanente à l'entrée ou à la sortie de Lille. Cet axe de transit lourd est visiblement arrivé au maximum de sa capacité. L'A25 ensuite, " toujours en travaux " d'une part, et " toujours bouchée " d'autre part.

L'A24 reste très désirée, très attendue, voir même déjà regrettée tant la mise en oeuvre de ce grand projet semble compromise.

L'impact n'est pas négligeable pour ces responsables du monde économique : ils sont quand même 34,3% a considérer qu'ils ont déjà perdu une affaire en raison de ces embouteillages !

Certaines pistes jugées positives...

Il serait facile, alors, d'opposer d'une part l'automobiliste qui ne verrait que les désagréments infligés à son véhicule. La politique d'augmentation des transports en communs est saluée comme une très bonne chose, et ils sont majoritaires ceux qui souhaiteraient des bus, métros ou tramways plus fréquents (80,2%) ou plus de stations (79,2%).

De même, l'augmentation des pistes cyclables est jugée favorablement par près de 3 dirigeants sur 4.

C'est lorsque les mesures sont jugées coercitives qu'elles sont majoritairement critiquées. Le péage urbain n'est considéré positivement que par une personne sur 5, la limitation des places de parkings à l'intérieur des agglomérations par une personne sur 8 seulement, et enfin la circulation alternée, grande idée des années 2000, séduit moins d'une personne sur 10.

Un oeil sur la planète

Mais, au delà des colères, des agacements, des heures perdues, il reste quand même une problématique de fond que tout le monde reconnaît, sur laquelle on a finalement du mal à se positionner.

Entre favoriser les transports ou diminuer l'émission de CO2, nos dirigeants ne prennent plus partie. Ou plutôt restent très divisés sur ce point. Les solutions alternatives, en particulier la voiture électrique, sont attendues par près de 87% des personnes interrogées. Mais le télétravail quant à lui ne semble pas, pour une courte majorité, être une solution viable à terme.

Il va donc falloir continuer à être créatif, innovants... et en même temps patients dans nos véhicules !