Capitaine Houat met le cap sur le libre service

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" Nous sommes aujourd'hui le deuxième poissonnier français derrière Leclerc, mais nous espérons bien devenir très vite le numéro Un ! ", assurent Laurent Caboche et Tony Lorant, directeurs de la Scamer et de Capitaine Houat de Boulogne-sur-Mer. Présents depuis 1995, les Mousquetaires y ont débuté leur première activité de mareyage en 1997.
Avec la Scapêche (17 navires), Capitaine Houat (transformation à Lorient et Boulogne/Mer) et les Viviers de la Méloine de Morlaix (crustacés), la Scamer est le maillon distribution de la filière " mer " des Mousquetaires. Un segment sur lequel Intermarché, qui a réalisé 2,8 Md€ de chiffre d'affaires en 2009, possède en France une part de marché en volume de 18%.
Tout nouvellement implantée sur la nouvelle zone d'activités portuaire, l'usine Capitaine Houat se dresse fièrement près du bassin Loubet, à une encablure de la capitainerie. " Elle a permis de regrouper les activités boulonnaises de la Scamer et de Capitaine Houat, dispersées en quatre lieux différents ", explique Laurent Caboche. " Depuis dix ans, nous réfléchissions à un tel regroupement, poursuit-t-il tout en reconnaissant qu'il permettra " de gagner en compétitivité et d'accroître les synergies ".

Entreprise éthique

Après neuf mois de travaux, la nouvelle usine, dont les six lignes de production ont commencé à tourner le 15 juillet, sera inaugurée le 25 novembre prochain. Cette nouvelle unité, qui expédie environ 10 000 tonnes de poissons par an, en transforme une partie destinée à alimenter deux marchés distincts.
Une première salle est ainsi consacrée à la transformation des poissons blancs et des saumons en filets, darnes, pavés...(4200 tonnes dont plus de la moitié de saumon). La deuxième est dédiée au libre-service (450 tonnes de produits finis). C'est un segment en plein développement qui affiche des taux de croissance à deux chiffres et sur lequel le groupement ne cache pas son retard. " Nous sommes dans un rapport 80/20 au détriment du libre service ", concède Laurent Caboche en affirmant que " ce sera un des axes majeurs de développement dès 2011 ".

Ce nouveau site industriel, dont la paternité revient à Philippe Gall, a été réfléchi et conçu comme " un modèle d'entreprise éthique ".
L'ancien patron de Capitaine Houat a voulu en effet en faire une usine qui prenne en compte le plus possible le confort de travail de ses salariés pour atténuer au maximum la pénibilité. Un programme y a notamment été mis en place pour lutter contre les troubles musculo-squelettiques (TMS) dus au stress et aux mouvements répétitifs des fileteurs.

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