Capgemini recrute 180 ingénieurs

L'entreprise cotée au CAC40 emploie 120 000 personnes à travers le monde. Une grosse machine impersonnelle ? Pas à Lille en tout cas, où l'entité Nord de Capgemini a élu domicile à Euratechnologies. Stéphane Zantain y supervise 700 salariés répartis entre Lille (550), Nancy et Paris, en favorisant l'esprit d'initiative et la culture projet. La moitié de l'activité est liée à la grande distribution, et l'expertise acquise en région auprès de la galaxie Mulliez génère aujourd'hui une vocation nationale.

Des formations ad hoc Pour autant, le turn over reste important. Les ingénieurs entrant chez Capgemini – souvent à l'issue d'un stage ou par cooptation – bénéficient d'un accueil très structuré, de formations techniques et ad hoc en fonction des projets. Mais côté salaire, "on n'arrive pas à répondre aux attentes, regrette Stéphane Zantain. Les petites boîtes n'ont pas les mêmes objectifs financiers que Cap' qui est faite pour gagner de l'argent, avec 7 % de résultat opérationnel." Il n'est donc pas rare qu'une fois formés à bonne école, les bac+5 saisissent des opportunités, parfois chez des clients.

Sur les 180 recrutements en cours, 60 sont des postes nets. L'expertise de Capgemini Nord couvre les technologies innovantes liées à la mobilité ; la maintenance évolutive des systèmes ; les projets liés aux métiers du retail ; la business intelligence ; et la gestion de données pour le comptage et la facturation eau, gaz, électricité. EDF est d'ailleurs le premier client de l'entreprise, qui oeuvre là sur une niche technologique. Des projets sont en cours avec le fournisseur belge d'électricité Electrabel et la compagnie de gaz anglaise Centrica. L'e-commerce recèle aussi "une grande marge de croissance" selon le DG, qui pointe l'enjeu de l'intégration des systèmes, où coexistent des canaux très hétérogènes. Autre challenge, l'industrialisation : " l'informatique reste un métier d'artisan, mais ce qui nous préoccupe, c'est la robustesse, la répétabilité ". Cela passe par une meilleure structuration du pilotage. C'est le programme "Lean", qui vise l'amélioration des pratiques, la maîtrise des délais, la remontée des alertes... avec une équipe dédiée à la qualité. Une bonne école.