Bonduelle élargit son champ international
[caption id="attachment_6691" align="alignleft" width="150" caption="Bonduelle est pre?sent au Canada depuis 2007. Le rachat d'Allens est un premier pas vers la conquête des Etats-Unis."][/caption]
Début dannée vorace. Après le rachat en Russie des actifs agro-industriels du groupe coopératif français Cecab et lacquisition en Hongrie de la conserverie Kelet-Food, le leader mondial du légume met le cap au grand ouest. Bonduelle vient de racheter quatre des cinq usines de surgelés Allens pour 20 M$ (15 M), auxquels il prévoit dajouter autant dinvestissements sur trois ans pour gagner en productivité. Et Christophe Bonduelle, président du groupe agro-industriel, indiquait en outre être « en bonne voie de signer les hectares dont on a besoin », dans ce secteur « très bien positionné côté agriculture et climat », précisait le directeur général Daniel Vielfaure. De quoi assurer le quart de ses ventes en Amérique du Nord, sur un marché de 200 millions dhabitants.
« On franchira le Mississipi »
Déjà présent en Amérique du Nord avec le rachat il y a cinq ans du canadien Carrière, le légumier français saisit lopportunité dune belle implantation complémentaire à lest du Mississipi, avec deux usines à Oakfield et Bergen et un site de conditionnement et logistique à Brockport, dans lEtat de New York, et une grosse usine de maïs dans le Wisconsin, à Fairwater premier pas dans le centre des Etats-Unis. La cinquième usine, trop éloignée au sud, nest pas intégrée. Bonduelle se donne là les moyens de mieux répondre à la demande puisque ses usines canadiennes sont à saturation : « on était à létroit en capacité de surgelé, cétait la priorité, et le marché américain est très porteur », ont commenté les dirigeants.
La capacité de production pour lAmérique du Nord est ainsi portée à 300 000 tonnes minimum des marges de progression existent aux USA , pour 450 M$ de chiffre daffaires (340 M). Ce rachat permet aussi à Bonduelle damenuiser la concurrence en se ralliant des clients dAllens avec lesquels aucune relation daffaires nexistait et de se ménager une porte dentrée pour les produits en conserve.
Et comme lappétit vient en mangeant, le groupe ne sarrêtera pas en si bon chemin. « Une fois quon est quelque part, on se sent vite à létroit
On franchira le Mississipi, de même quon ira vendre à Vancouver », assure Christophe Bonduelle.
Plus que 33% des ventes en France
Dores et déjà lopération Allens confirme une stratégie internationale offensive. Avec cette acquisition, la France ne représente plus que 33% des ventes du groupe, lEurope 35% et le « hors Europe » gagne encore des points, à 32%. « Une belle répartition géographique », commente le président, qui pointe le « rééquilibrage », dans une vision résolument planétaire. Une façon aussi de mieux répartir le risque climatique, un argument qui « ne conduit pas la stratégie du groupe, mais y participe ».
Sophie Pecquet
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