BeeCity veut faire son miel dans les entreprises
Installer des ruches, abritant des essaims dabeilles - et non des créateurs, dans des entreprises régionales. Telle est la mission que sest assignée Sylvain Breuvart. Ce diplômé en ingénierie de développement aurait pu poursuivre sa carrière dans le micro crédit, après des expériences au Mexique et Madagascar. Mais, piqué dapiculture, il est rattrapé par sa passion. Mi 2012, le déclic se produit. « A lAdie à Strasbourg depuis quatre ans, je passais mon temps à conseiller aux gens de se lancer. Un jour je me suis dit : à moi la grande aventure ! », explique le jeune père de deux enfants. Un rupture conventionnelle signée, il affine son projet et son argumentaire autour des grands axes du développement durable. Les ruches et les abeilles contribuent à la biodiversité, et leur installation au sein dune entreprise permet de mobiliser des équipes autour dun projet fédérateur. « Il y a de nombreux parallèles entre la vie dune colonie dabeilles et celle dune entreprise, sur lorganisation et la délégation du travail », ajoute lapiculteur. Prêt à se lancer, il rassemble 50 K, notamment auprès du club des Cigales de Lys-lez-Lannoy et du réseau Versant Nord-Est Initiative de Roubaix. BeeCity nait officiellement en février 2013. Défenseur de la nature, Sylvain Breuvart entend avoir une démarche cohérente. Les ruches sont fabriquées à partir de bois origine France dans latelier de menuiserie de lESAT* de Lys-Lez-Lannoy. Il compense aussi son bilan carbone, et finance la plantation dun arbre pour chaque ruche installée.
20 entreprises par an
Loffre repose sur un principe « clé en main » et comprend linstallation de trois ruches, lanimation de plusieurs ateliers dans lannée, en présence des collaborateurs, de sept à huit visites de contrôles. Et, cerise sur le rucher, la récolte du miel « maison ». Le créateur vise le marché des entreprises de minimum 15 personnes. En deçà, lapport collaboratif a moins de sens. En un mois, il a déjà signé avec deux clients : Sweetco, à Leers et Salti à La Pilaterie, à Marcq en Baroeul. Il en vise une vingtaine par an pour être à léquilibre et 100 K de chiffre daffaires la deuxième année. A moyen terme, il pense aussi sadresser aux écoles, aux collectivités et aux particuliers. Avis aux amateurs
* Etablissement et service daide par le travail, ex CAT.
Marie Raimbault
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