Atecmi passe à la robotique

Douze années de suite sans perte pour Atecmi depuis la reprise par ses trois cadres Régis Kein (Pdg), Eric Kopa et Pierre Joly. Une performance. Atecmi est l’une de ces entreprises dunkerquoises que leurs créateurs ont écartées de la sous-traitance. En 1978, les frères Vasseur se sont lancés dans les machines-outils très spécialisées de l’emballage de boissons. Non pas les énormes remplisseuses, mais l’avant et l’après : convoyer les flacons pour permettre à la remplisseuse de travailler à plein régime, palettiser et dépalettiser, encartonner, « déboxer » (extraire des boxes de vieillissement pour préparer à la livraison).

Cette affaire de 40 personnes pour 7 M€ de chiffre d’affaires est condamnée à innover. Elle esquive la force des géants et joue ses atouts de proximité au plus près des besoins des clients. Aujourd’hui, elle lance une gamme de convoyeurs de flacons à faible consommation d’énergie. Mais surtout, elle adapte la robotique aux chaînes d’emballage. Un robot travaille moins vite qu’une machine outil à usage unique. Mais « il est multitâches », commente Régis Kien. Il sait saisir des flacons, mais aussi l’intercalaire qui sépare deux couches d’une palette. Le nouveau métier d’Atecmi est donc d’équiper les robots trouvés sur le marché pour leur confier des tâches différentes et très spécialisées, notamment dans le traitement de la palette. Atecmi s’ouvre ainsi d’autres clientèles, comme le biscuitier Delacre ou le spécialiste de produits salés Intersnack, la fromagerie, tout en élargissant son offre à ses secteurs de prédilection, les vins et spiritueux, la laiterie, l’huile ou encore la pharmacie.

A.S.