Assurez la sécurité de votre entreprise

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"Je ne sais pas si mon assureur est le moins cher, mais je suis certain qu'avec lui, je suis réellement assuré en cas de sinistre". Repreneur en 1996 de Print Forum à Lille, Thomas Dufour voue une confiance à toute épreuve envers son assureur. "Le chef d'entreprise se concentre sur son métier. Il doit déléguer les questions d'assurances à un professionnel du risque, ce qui n'exclut pas la mise en concurrence", confirme Antoine Lefebvre, président régional de l'AGEA (Fédération des agents généraux d'assurances).

Qui s'occupe de la question des assurances dans les entreprises ? Tout dépend de leur taille. Si, dans les PME, cette tâche relève souvent du dirigeant lui-même, un nouveau métier venu des pays anglo-saxons est né dans les années 1990 au sein des grandes entreprises : celui de risk manager. Francis Vandeneste occupe ce poste chez Roquette depuis 13 ans, après 20 années dans le courtage. "Mon rôle est de servir d'interface entre l'entreprise et le marché. Nous identifions les risques, nous les quantifions et nous essayons de les réduire. L'assurance n'étant que le dernier maillon de la chaîne." Ce spécialiste négocie ensuite les meilleures conditions de garantie et de prix en menant notamment une stratégie globale pour toutes les usines du groupe.

"Ne pas lésiner sur la responsabilité civile"
La responsabilité civile professionnelle, l'assurance des biens et l'assurance des personnes : les risques d'entreprise se divisent en trois parties. "Il ne faut jamais lésiner sur la responsabilité civile, c'est-à-dire les dommages causés par les produits. Quelle que soit la valeur du produit vendu et la taille de l'entreprise", poursuit Antoine Lefebvre qui a encore en tête l'histoire d'un de ses clients, mis en cause pour la fabrication de 80 000 cintres défectueux ayant détérioré les vêtements qu'ils supportaient. Souvent, l'entreprise choisit un assureur spécialisé dans son activité. Créateurs à Hem de Good Goût en 2010, Alexandra Butruille et Mickaël Aubertin ont ainsi opté pour un acteur spécialisé dans les industries agroalimentaires. "Nos recettes bio pour bébés sont vendues dans 400 points de vente. Responsables de leur qualité, nous avons souscrit une assurance spéciale couvrant les éventuels retours." Dans son centre de remise en forme de Bousbecque, Carla Deschodt craint essentiellement les accidents provoqués par les machines : "Je paie environ 2 000 € de prime annuelle. Cela paraît élevé quand il ne se passe rien, mais on ne sait jamais..." Toujours dans les services, Olivier Levesque, l'un des deux gérants d'Otteo, société d'ingénierie basée à Hellemmes, a souscrit une assurance spécifique pour couvrir leur niveau d'engagement sur certains projets. "Nous avons mis plusieurs sociétés en concurrence. Finalement, nous sommes passés par un courtier, plus réactif et plus compétitif."

"Nous assurons les risques bien tenus"
Incendie, vols, dégâts des eaux, perte d'exploitation, bris de machine, véhicules : assurer les biens de l'entreprise couvre un vaste chantier sur lequel il faut discuter en toute transparence avec son assureur. Lorsqu'il intervient lors de la formation "cinq jours pour reprendre" à la CCI Grand Lille, Christian Delesalle, délégué régional de l'AGEA, insiste sur la nécessité de faire visiter les locaux à son assureur. "Nous avons besoin de savoir ce que nous couvrons et de demander des expertises préalables." C'est aussi l'occasion de vérifier les dispositifs de prévention : caméras de surveillance et volets de protection dans les magasins, portes coupe feu, robinets armés, extincteurs en cas d'incendie. Les compagnies ont de plus en plus tendance à n'assurer que "les risques bien tenus".
En ce qui concerne les personnes, les garanties portent essentiellement sur la prévoyance, les retraites et les mutuelles où "tout se rembourse à condition d'y mettre le prix" selon le président régional de l'AGEA.

Sans oublier la possibilité d'assurer l'homme clé de l'entreprise. Une précaution qui peut s'avérer utile, souligne Christian Delesalle, qui relève l'exemple de ce négociant en charcuterie industrielle dont l'entreprise de 25 salariés a été liquidée en six mois de temps suite à une maladie invalidante du dirigeant. "Nous lui avons versé des indemnités journalières en attendant que soit reconnue sont incapacité."
Mais rien n'est jamais obligatoire en matière d'assurances. Certains en limitent le coût en assumant certains risques ou en acceptant d'importantes franchises.

"Nous sommes repartis de zéro après l'incendie de l'usine"
Fin septembre 2008, la Pâtisserie des Flandres a été totalement ravagée par un incendie. Une catastrophe combattue par Benoît Rousseau, le Pdg de cette Pme de 30 salariés d'Erquinghem-Lys spécialisée dans la fabrication de gaufres. "Nous nous sommes retroussé les manches. Moins d'un an plus tard, nous avions reconstruit l'outil de travail."
Principal dossier : les discussions avec les assurances. "Dans ce cas, chacun tire la couverture de son côté. Si globalement nous avons été bien remboursés pour le bâtiment en valeur à neuf et le matériel, il a été beaucoup plus délicat d'estimer la perte d'exploitation." Le dossier se monte jour après jour et se défend âprement. Benoît Rousseau garde en mémoire certaines réunions d'experts, notamment judiciaires, dont le langage et les usages lui étaient étrangers. "J'avais parfois l'impression d'être sur le banc des accusés".
Autre difficulté, heureusement contournée par l'entreprise : faire face aux premières dépenses. Deux semaines après l'incendie, la Pâtisserie des Flandres redémarrait déjà son activité dans des locaux loués dans la ruche d'entreprises des Deux-Lys à Armentières. "Nous avons très rapidement envoyé un mailing aux principaux clients et fournisseurs pour les rassurer." Benoît Rousseau a mis un point d'honneur à participer au SIAL qui se tenait mi-octobre. Excédentaire, la trésorerie de l'entreprise a permis de faire face aux besoins en attendant le versement des premières indemnités, cinq mois après le sinistre.

Les entreprises sous surveillance avec la sécurité privée
"Dans le domaine du gardiennage, la quasi-totalité de notre chiffre d'affaires est réalisé par les entreprises", constate Amaury Desnoulez, président de Vigie-Villages, société spécialisée dans la sécurité privée implantée à Villeneuve-d'Ascq. "Nous vivons dans un climat d'insécurité permanente. Récemment, deux personnes ont réussi à voler dans un bureau en pleine journée un gros photocopieur, au nez et à la barbe du propriétaire." Lutte contre les malveillances, filtrage d'entrées, rondes d'agents de sécurité notamment dans les parcs d'activité... rares sont encore les entreprises qui assurent elles-mêmes leur sécurité.
Le secteur est porteur. Dans la région, une centaine de sociétés se partagent le gâteau. Résultat : la concurrence est vive. "Certains bradent leurs prestations en dessous de leur prix de revient. Heureusement, la profession s'organise", soutient Amaury Desnoulez, également administrateur de l'USP, l'Union des entreprises de sécurité privée. Les 200 agents de Vigie-Villages sont tous titulaires d'une carte professionnelle délivrée par la préfecture après obtention d'un certificat de qualification. Sécurité oblige !

3 Conseils pratiques
1 Procéder à un inventaire précis des risques auxquels on s'expose. Ne pas les sous-estimer.
2 Choisir un professionnel en fonction de son activité, le mettre en concurrence.
3 Faire venir l'assureur dans l'entreprise pour valider l'inventaire et les dispositifs de sécurité et d'incendie.

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