Arc International sous pavillon US
[caption id="attachment_25252" align="alignleft" width="400" caption="Emmanuel Macron, ministre de l'économie : "On est passé à côté du pire. 90% des emplois sont sauvés""][/caption]
Ambiance des grands jours ce 24 de?cembre a? Arques. Devant le comite? d'entreprise du nume?ro un mondial des arts de la table, un are?opage de haut vol : la famille Durand-Ibled, actionnaire historique; Daniel Percheron, pre?sident du conseil re?gional, Pierre de Saintignon son vice-pre?sident, en charge de l'e?cono- mie ; Tim Gollin, patron du fonds d'investissement ame?ricain Peeked Hills Partners (PHP), et l'atout mai?tre du gouvernement Valls, le nouveau ministre de l'e?conomie Emmanuel Macron. La veille, un accord a e?te? trouve? a? Paris, in extremis, apre?s moult re- bondissements, a? la situation tre?s difficile du groupe : si e?conomiquement, l'activite? n'est pas trop mauvaise, avec une rentabilite? d'exploitation atteinte me?me en France, Arc International trai?ne comme un boulet une dette ancienne, lie?e a? une strate?gie d'investissements tous azimuts a? l'international. La cession de certains actifs (Pyrex, la filiale de distribution franc?aise, notamment) n'a pas suffi. Et le redressement judiciaire menac?ait clairement le groupe emble?matique de l'Audomarois depuis ...1825.
Au terme de ne?gociations a?pres, du de?part d'un des candidats a? la reprise (HIG), d'exigences de garanties financie?res pose?es par l'Etat, d'ultimes concessions demande?es aux cre?anciers bancaires, qui abandonneront au final plus de 50% de la dette, ce 24 de?cembre marque une e?tape de?cisive. Me?me si la signature formelle n'interviendra que de?but fe?vrier.
Le visage livide, Timothe?e Durand et Xavier Ibled expliquent comment la famille accompagne cette reprise, injectant encore 2 M, au co?te? de l'ame?ricain Tim Gollin qui, lui, apporte 58 M dans l'escarcelle et prend le contro?le. « Un investisseur e?tranger qui investit en France, et qui croit dans l'industrie en France, croyez moi c?a n'a pas e?te? une chose facile de le trouver, lance Timothe?e Durand, satisfait d'avoir trouve? un acque?reur qui partage la vision de l'entreprise. « Nous sommes tre?s heureux d'ouvrir le capital me?me si ce n'est pas facile pour la famille » .
Celle-ci montre une fois de plus un engagement sans faille. Le site d'Arques a connu en dix ans une saigne?e conside?rable de plus de 7000 suppressions d'emplois, que la famille a re?ussi a? mener sans le moindre licenciement e?conomique, un ve?ritable exploit dont elle paie sans doute le prix aujourd'hui.
Et demain ? Le repreneur annonce un plan d'investissement de 300 millions d'ici a? 2018, et s'engage a? ne ce?der aucun actif - la grosse crainte des pouvoirs publics e?tait le de?mante?lement via la vente dunite?s e?trange?res - ni a? engager de nouveau plan social, au-dela? de celui qui doit entrai?ner 350 suppressions d'emplois (556 dans les fonctions support, mais 200 cre?ations en production). Les salarie?s affichent un discours de soulagement, le sche?ma retenu sauvant l'essentiel, apre?s des mois d'incertitude.
Que va faire Tim Gollin ? « Il est dangereux de pre?supposer ou? on va de?penser. On va regarder dans les 6 mois tre?s pre?cise?ment, pour de?velopper la flexibilite?, le just in time. Il faut mettre de l'essence dans le re?servoir », dit-il a? Eco121, souhaitant aussi cesser la guerre des prix avec le grand rival turc Pasabahc?e.
OD
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