Arc International : enfin rentable en France !

On désespérait de voir ce jour arriver : Arc International a retrouvé en 2011 la rentabilité en France. Il aura fallu sept années de plans de restructuration successifs, des efforts de réorganisation massifs, une érosion très forte des effectifs de l’usine historique à Arques – sans le moindre licenciement, une vraie prouesse – pour arriver à ce résultat. Le site de Chateauroux (Pyrex) a lui aussi été redressé, tandis que la cession de la filiale de distribution en France est bien engagée (plus de 400 salariés) et devrait aboutir avant la fin 2012. Signe positif : le spécialiste des arts de la table a développé un marché très important auprès d’Ikea que le manque de compétitivité de l’usine d’Arques l’aurait empêché de décrocher il y a quelques années. Dans son ensemble, le groupe de la famille Durand affiche pour 2011 un résultat net de 18,4 M€ et un résultat d’exploitation de 59,1 M€, pour un chiffre d’affaires stable de 1,1 milliard d’euros. Mais ce chiffre cache une hausse de volume de 2,5 %, à cause d’un effet de change pénalisant.

« Ces résultats sont 10 % au-dessus de ce que nous avions imaginé. Sauf catastrophe, on pense les améliorer en 2012 », indique Guillaume de Fougières, président du directoire du géant verrier. Toutes les zones géographiques contribuent à cette bonne santé retrouvée. La Chine a connu une croissance de 30 % l’an dernier, et l’usine d’Arc International y est déjà saturée. L’achat du russe OSZ, en octobre, contribuera aux profits dès 2012 mais surtout 2013 et au-delà. L’unité US, alimentée par un marché ragaillardi, va voir sa capacité accrue de 20 %. Le Brésil, l’Inde sont de nouvelles cibles aujourd’hui, le groupe ayant néanmoins l’œil sur son ratio d’endettement, qui a progressé l’an dernier du fait d’un investissement global de 120 M€ (dont 53 M€ dans le Pas-de-Calais).

O.D.