Après le drame bengladais, Auchan veut moraliser la sous-traitance textile

Après l'épouvantable catastrophe de Dacca, où un immeuble rempli d'ateliers textiles s'était effondré en avril, entraînant 1100 morts, portant une ombre sur les donneurs d'ordre occidentaux, Auchan prend le taureau par les cornes. Le groupe nordiste annonce aujourd'hui un plan d'actions pour renforcer sa démarche de contrôle sur la sous-traitance et pour supprimer le recours à la sous-traitance non déclarée dans des usines non préalablement auditées par le distributeur.

Ce plan se déploie en huit volets, accompagnés d'un calendrier. Parmi ces mesures figurent la création d'une mission de contrôle aléatoire des productions, l'aggravation des sanctions contre tout fournisseur qui recourrait à ce type de sous-traitance. « L’ensemble des contrats fournisseurs sera réécrit dans ce sens dès septembre 2013 », indique le groupe dans un communiqué. Le groupe entend par ailleurs fluidifier le système en développant un portail internet sur lequel les fournisseurs devront systématiquement déclarer les usines de fabrication de leurs commandes, au plus tard 24 heures avant le début de la production. Auchan affirme que ce portail sera opérationnel d’ici la fin de l'année.

Le groupe familial note en outre des initiatives spécifiques au Bengladesh : il a confirmé à l'ambassadeur du Bengladesh  son intention de s'approvisionner dans ce pays avec l'objectif d'oeuvrer au développement d'une « industrie textile sûre et durable ». Il s'est par ailleurs engagé début juin dans le « Fire and Building Safety Agreement ». Enfin, il a missionné une équipe de contrôle impromptus dans le pays.