Annick Castelain

Si vous n'étiez pas tombée dans un brassin très tôt, qu'auriez-vous aimé faire ?
Travailler dans les relations humaines ou dans la communication. Je n'aime pas le travail en solitaire ; j'aime partager et aller à la rencontre des autres. Voyager et découvrir d'autres cultures sont également pour moi excessivement importants pour ne jamais rester dans l'acquis. Je suis toujours à la recherche de nouvelles sources d'inspiration. J'aime voyager dans d'autres régions, être au contact d'autres milieux ou d'autres métiers. La confrontation des idées, les échanges, permettent toujours une ouverture et souvent des remises en question.

Vos journées sont-elles suffisamment longues pour faire face à tout ce que vous entreprenez ?
Non. Les nuits sont souvent courtes. En tout cas, j'ai la chance d'être entourée par une équipe formidable sur laquelle je peux m'appuyer pour porter et développer mes idées.

Pourquoi défendez-vous la Route du Louvre ?
C'est tout un symbole. Relier le bassin minier à la Métropole, c'est lourd de sens. C'est tout aussi important que d'implanter le Louvre-Lens dans ce bassin d'emplois qui fut pendant trop longtemps négligé et défavorisé.

Quel est pour vous le comble de l'effet Ch'ti ?
Ce sont des habitants du sud de la France qui, après avoir vu le film " Bienvenue Chez les Ch'tis ", sont allés acheter la bière en magasin. Ils l'ont dégustée et m'ont téléphoné à la brasserie pour me dire : " Et en plus elle est bonne ! ".

Quelles sont pour vous les qualités du vrai Ch'ti ?
Il doit être fier de sa région avant toute chose. Aimer ceux qui y habitent et surtout vouloir faire partager son amour du Nord-Pas-de-Calais. Toujours naturel, il doit être mettre en avant des valeurs que sont la simplicité, la convivialité et le naturel.

Quel est votre vin préféré ?
Un Meursault blanc ou alors un Châteauneuf-du-Pape blanc dégusté au moment de l'apéritif.

Qu'est-ce qui vous agace le plus ?
Les gens qui se plaignent régulièrement. Ceux qui sont éternellement pessimistes et toujours négatifs. La plupart du temps, ils délaissent le côté positif des choses en oubliant qu'ils ont entre leurs mains des ressources importantes qui leur permettent souvent de construire une vie formidable.

Quel est votre musée régional préféré ?
La Piscine de Roubaix. Elle n'a pas forcément ce côté classique que l'on attend d'un musée. Je suis toujours impressionnée par le volume imposant et la clarté du grand bassin. On peut y aller régulièrement, on y découvrira toujours de nouvelles oeuvres au gré du renouvellement des collections temporaires.

Quel est votre désir le plus intense ?
Faire en sorte que les jeunes soient bien formés pour se construire la vie qui les passionne. Ils doivent être curieux et dynamiques et démontrer en permanence leur ouverture d'esprit. On doit réfléchir à la formation des jeunes ; à mon sens, nous devons avoir le regard tourné vers le monde. Un monde qui bouge beaucoup ; qui bouge vite. Les jeunes doivent saisir toutes leurs chances, apprendre les langues étrangères (anglais et autres).

Ce que vous craigniez le plus ?
La maladie et le handicap. Ne plus être autonome et devenir un fardeau pour les autres. Pour moi-même bien sûr, mais également pour mes proches.

Quelle est votre passion ?
J'en ai plusieurs, mais je citerai d'abord et avant tout ma famille et l'entreprise.

Quel a été votre dernier livre ?
C'est " La Consolante " d'Anna Gavalda que j'ai pris avec moi lors d'un déplacement récent à Shanghaï pour trouver un importateur chinois.