AlzProtect sur tous les fronts contre Alzheimer

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Phase pré-clinique, ouverture du capital, intégration à des programmes collaboratifs de premier plan : Philippe Verwaerde, PDG d'Alzprotect a le sourire. La biotech lilloise qu'il dirige arrive à un moment charnière de sa jeune histoire débutée en 2007. Elle développe des candidats médicaments destinés à prévenir, ralentir et, qui sait, guérir la maladie d'Alzheimer. La perspective est suffisamment sérieuse pour avoir séduit des business angels qui doivent apporter d'ici au moins de juin près de 200.000 euros au tour de table. Ils rejoignent les précédents actionnaires, parmi lesquels Inovam ou Finorpa, aux côtés des scientifiques fondateurs : André Delacourte, directeur de rercherche de l'Inserm, un des pionniers en France sur Alzheimer et Patricia Melnyk, directrice du groupe de pharmacochimie de l'Institut de biologie de Lille. Leur synergie a débouché sur le dépôt d'un brevet par les équipes de recherche et leurs tuteurs, l'Inserm et l'Université de Lille II, sur lequel Alzprotect, cofondée par les deux chercheurs, a les droits exclusifs.

Préserver l'activité neuronale des malades.

Près d'un million de français sont touchées par la maladie d'Alzheimer et apparentées. Ils seront 1,2 million en 2020 et 2 millions en 2040.
Alzprotect compte 8 salariés et doit tripler dans les trois à cinq ans.

L'originalité de la découverte lilloise ? Les molécules préservent la vitalité et l'activité des neurones des personnes développant Alzheimer. La solution sort des sentiers scientifiques battus. "On agit au plus tôt, pour prévenir la dégénérescence des neurones. Les thérapies classiques visent à éviter la formation de plaques dans le cerveau. Pour nous, ces plaques sont un effet, pas une cause" , décrypte le PDG. L'entreprise débute ce mois-ci la phase préclinique réglementaire. Cette étape lourde elle peut coûter jusqu'à un million d'euros vise à s'assurer que les candidats médicaments n'ont ni effet toxique ni effet secondaire néfastes sur l'animal. "Nous avons prouvé que nos molécules sont actives chez l'animal, qu'elles ne sont pas toxiques, et jusqu'à présent nous n'observons pas d'effets secondaires qui pourraient tout remettre en cause" , s'enthousiasme le dirigeant, un scientifique lillois qui a rejoint Alzprotect l'an dernier après dix-huit ans d'expérience internationale dans l'industrie pharmaceutique et les biotechs. La phase clinique 1 (chez l'homme) devrait suivre en 2011, après autorisation de Bruxelles.

Un potentiel de 10 à 20 millions d'euros.

L'objectif affiché est de valoriser les molécules sous forme de licence auprès des grands labos. Le potentiel se chiffre à 10 ou 20 millions d'euros voire davantage, compte tenu des attentes colossales autour de cette pathologie galopante. Cette voie thérapeutique intéresse déjà. Elle est au coeur du programme " Alzappim ", labellisé par le pôle de compétitivité NSL l'an dernier, agréé par l'Agence nationale pour la recherche dans son appel à projets Biotecs. L'investissement atteint 2,6 millions d'euros dont 300.000 pour Alzprotect. Très récemment, elle vient d'être retenue par le Fonds Unique Interministériel dans un programme d'envergure baptisé Medialz, d'un montant global de 4,5 millions. Le dossier emmené par une autre pépite d'Eurasanté, Genoscreen, fédère de nombreuses compétences régionales, depuis Cellial en passant par les équipes du professeur Amouyel et du CHRU de Lille. Ce n'est pas tout. Alzprotect a aussi intégré un consortium européen qui travaille sur l'un des deux plus gros projets mondiaux sur Alzheimer, Pharmacog. Un chantier qui vaut une subvention de près de 650.000 euros à la pme lilloise au titre de la recherche de biomarqueurs, destinés à déceler la maladie au plus tôt. Membre du bureau exécutif de Pharmacog, le Pdg y côtoie les plus grands. "Je dialogue en direct avec les représentants de GlaxoSmithKline, Roche, Merck, Johnson et Johnson, et c'est une porte ouverte à des partenariats qui nous feront grandir," relève t-il. Avant d'afficher une volonté pour le moins ambitieuse : "transformer Alzprotect en une entreprise leader dans le domaine des maladies neuro-dégénératives en France, voire en Europe." Chiche !

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